Dans Les Trois Mousquetaires revit toute l'Histoire : le Moyen Âge parce que c'est une épopée chevaleresque ; le XVIIe siècle dominé par Richelieu fondateur de la France moderne ; le romantisme parce que des héros exceptionnels, qui ont disparu d'une société contemporaine dépoétisée, se réfugient dans le roman. L'auteur y a mis tout son art : la surprise, la vitesse, l'humour, la couleur, le sens du mystère et de la grandeur. Le lecteur se sent un instant aventureux comme d'Artagnan, séducteur comme Aramis, hercule comme Porthos, profond comme Athos, poète comme Dumas.
1815:Edmond Dantès est ce jeune marin à qui tout réussit. On lui promet le grade de capitaine; il va pouvoir épouser sa fiancée. Mais, victime d'une machination, il est accusé d'être un conspirateur bonapartiste. Son bonheur et son ascension sociale sont brisés net. Dans les geôles du château d'If, au large de Marseille, s'amorce le roman de sa vengeance. Après quatorze années d'enfermement, Edmond Dantès n'aura de cesse de punir ceux qui l'ont trahi. Puisque sa vie lui a été volée, autant en rêver d'autres. Il est temps de se réinventer:le simple marin devient comte de Monte-Cristo.Entre liberté et justice, vengeance et métamorphose, voici le chef-d'oeuvre du roman d'aventures.
On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis Dantès sentit qu'on le prenait par la tête et par les pieds et qu'on le balançait.
« Une, dirent les fossoyeurs.
- Deux.
- Trois ! » En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversant les airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante qui lui glaçait le coeur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait son vol rapide, il lui sembla que cette chute durait un siècle. Enfin, avec un bruit épouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousser un cri, étouffé à l'instant même par l'immersion.
Dantès avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l'entraînait un boulet de trente-six attaché à ses pieds.
La mer est le cimetière du château d'If.
Tout le monde a lu, lit ou lira Les Trois Mousquetaires. À la fin du roman, les héros paraissent un peu fatigués, et on les comprend après tant de chevauchées et d'exploits. Mais Vingt ans après, ils reprennent vie et repartent vers les grandes aventures de la politique et du coeur avec autant de pétulance et d'enthousiasme romanesque. Les Trois Mousquetaires évoquait le siège de La Rochelle et l'assassinat de Buckingham. Vingt ans après, c'est la Fronde, ses folles duchesses, un cardinal de plus : Retz, Cromwell, l'exécution de Charles Ier. Beaucoup de sang, c'est la loi du genre, des intrigues de cour et d'alcôve, mais aussi un humour auquel on ne résiste pas, une couleur digne de Hugo ou de Verdi, le plus beau mariage qu'ait réussi l'histoire romantique entre la vérité et la légende.
«Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre : tout ce que je puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes morte.» Pauline (1838) est un des premiers romans de Dumas, où Monte-Cristo se trouve en germe. C'est un livre qu'il a écrit seul, et qui se déroule de son temps. La fiction brode sur les thèmes du roman gothique, en «noir», nuit, cottage en ruine, sentes perdues, passages secrets, brigands impitoyables, héroïne enterrée vivante, substitution de cadavres.
Pauline fait face à un bourreau mystérieux, «homme fatal». C'est le roman d'une jeunesse déboussolée qui tente de se faire une place dans une société mesquine.
L'intrigue se résume en une ligne : Edmond Dantès, injustement condamné, revient se venger quatorze ans plus tard. Le héros principal a la grandeur des principales créations romantiques, d'Hernani, de Jean Valjean, de Julien Sorel. Il atteint même, par ses allures de surhomme dévoué à sa mission, une grandeur épique. Mais la société contemporaine de Dumas, militaires, magistrats, financiers, est peinte avec une force égale, et une joyeuse férocité. Au service des héros, et de la société, une technique romanesque haletante, des pages qui se tournent toutes seules. Personne n'oubliera Edmond Dantès jeté à la mer dans le linceul de l'abbé Faria, l'empoisonneuse se glissant à minuit dans la chambre de sa belle-fille, ou le procureur de la République enterrant clandestinement le corps de son enfant nouveauné...
Des « noces vermeilles » de Marguerite de Valois et Henri de Navarre, prélude au massacre des protestants, à la mort de Charles IX baignant dans une rosée de sang, les deux années qui s'écoulent comptent parmi les plus cruelles de l'histoire de France. Guerres civiles de religion, luttes d'influence au sein de la famille royale, complots et assassinats politiques forment la trame sombre sur laquelle se détache la figure de Margot. Beauté incomparable, dame galante, cette fille de France est aussi une femme de lettres doublée d'une redoutable politique ; Marguerite est avant tout une Valois, fille de roi, soeur de roi, femme de roi. Et le brave La Mole, ce jeune gentilhomme protestant réfugié dans l'alcôve royale pour échapper à ses assassins la nuit de la Saint-Barthélemy, sait que l'amour qu'il voue à cette perle le précipitera au coeur d'intrigues de pouvoir où la vie d'un homme n'a guère de poids.
Décembre 1628. D'Artagnan et les trois mousquetaires participent au siège de La Rochelle. Victorieux des anglais, le Cardinal de Richelieu regagne Paris. Au même moment, arrive dans la capitale un jeune aristocrate, le Comte de Moret, porteur de mystérieuses lettres destinées à la mère, à la femme et au frère du roi Louis XIII, respectivement Marie de Médicis, Anne D'Autriche et le duc d'Orléans.
C'est le début d'une véritable saga, comme les affectionne Dumas, faite de complots, d'aventures, de passions et de jeux de pouvoir. Au coeur de ce tourbillon palpitant se tient Le Sphinx Rouge : Le Cardinal de Richelieu lui-même, dont l'ombre planait déjà sur les Trois Mousquetaires et qui apparaît ici en pleine lumière, déjouant toutes les intrigues qui menacent le trône de France.
Le Sphinx Rouge est suivi ici d'un autre récit de Dumas, La Colombe, qui conclue les aventures du Comte de Moret.
À la mort du roi Louis XIV, son neveu, Philippe d'Orléans, est nommé régent du royaume de France. Tout en continuant à mener une vie frivole, il gouverne le pays avec son âme damnée, le machiavélique abbé Dubois, comme, en son temps, Louis XIII l'avait fait avec le cardinal de Richelieu.
Lorsque le récit commence, le Régent fait sortir du couvent breton où elle est enfermée depuis son plus jeune âge sa fille cachée et illégitime, Hélène de Chaverny. Amoureuse d'un jeune chevalier, Gaston de Chanlay, celle-ci ignore qu'il est mêlé à une conspiration, initiée par la noblesse bretonne, visant à assassiner le Régent. Dubois, dont les espions sont partout, compte bien mettre à profit cette situation pour assouvir ses ambitions personnelles.
Avec le Régent et Dubois, Dumas nous offre en outre un duo fascinant qui, à l'ombre de la raison d'État, pactise ou s'affronte selon les circonstances. Sans conteste un très grand cru qui se savoure avec un plaisir fou.
Nul roman n'égale, dans l'oeuvre de Dumas, par la longueur, l'importance et l'abondance des sujets traités, la puissance d'émotion, Le Vicomte de Bragelonne.
C'est d'abord la période historique choisie qui donne au livre son unité. Richelieu, Mazarin, Louis XIV : chacune des parties de la trilogie des Mousquetaires illustre les étapes principales de la construction politique de l'État français. Dans Le Vicomte de Bragelonne, Dumas choisit l'année qui marque le tournant du siècle, celle de la prise du pouvoir par Louis XIV. L'idéal chevaleresque de la France d'avant Colbert, Dumas le fait revivre justement parce qu'il est en train de s'effacer à jamais. Le plan entrelace deux lignes mélodiques, la chute de Fouquet, la chute de Raoul de Bragelonne. La première est politique et historique, la seconde est amoureuse et tragique.
La poésie du souvenir nous fait passer de l'histoire à l'épopée. À l'approche de la mort, les héros de Dumas sont confirmés dans leur stature épique, qu'ils sont les derniers à avoir. Dumas rejoint ici un grand rêve romantique : donner à la France une épopée. Tout l'exprime, de l'énormité du texte au lyrisme des phrases. De ce genre, Dumas garde aussi la pluralité de tons, tour à tour comique, burlesque, tragique, religieux.
Ce Dictionnaire, on s'en doute, est un régal. Il n'avait que le défaut d'être devenu introuvable. On verra en lisant ce modèle du genre, où Dumas donne libre court à son humour, que Thierry Labussière a bien eu raison d'écrire, dans Calamar : « On peut être amoureux de la table et des lettres, et ce n'est pas le prolifique Dumas qui eût démenti cette affirmation. Sous les hauts patronages gastronomiques d'un Beauvilliers, d'un Grimod de La Reynière ou d'un Brillat-Savarin, Dumas a voulu ajouter son nom à la liste des illustres devanciers pour, comme il le dit lui-même, "indiquer tous les moyens de manger mieux dans les pays où l'on mange mal, et de manger tant bien que mal dans les pays où l'on ne mange pas du tout !" Dumas souhaitait que son Dictionnaire de cuisine fût « lu par les gens du monde et pratiqué par les gens de l'art ». Il existe aujourd'hui en tout homme un lecteur de Dumas qui sommeille. Parions que cette publication va le réveiller et le mettre à table !
Nul roman n'égale, dans l'oeuvre de Dumas, par la longueur, l'importance et l'abondance des sujets traités, la puissance d'émotion, Le Vicomte de Bragelonne.
C'est d'abord la période historique choisie qui donne au livre son unité. Richelieu, Mazarin, Louis XIV : chacune des parties de la trilogie des Mousquetaires illustre les étapes principales de la construction politique de l'État français. Dans Le Vicomte de Bragelonne, Dumas choisit l'année qui marque le tournant du siècle, celle de la prise du pouvoir par Louis XIV. L'idéal chevaleresque de la France d'avant Colbert, Dumas le fait revivre justement parce qu'il est en train de s'effacer à jamais. Le plan entrelace deux lignes mélodiques, la chute de Fouquet, la chute de Raoul de Bragelonne. La première est politique et historique, la seconde est amoureuse et tragique.
La poésie du souvenir nous fait passer de l'histoire à l'épopée. À l'approche de la mort, les héros de Dumas sont confirmés dans leur stature épique, qu'ils sont les derniers à avoir. Dumas rejoint ici un grand rêve romantique : donner à la France une épopée. Tout l'exprime, de l'énormité du texte au lyrisme des phrases. De ce genre, Dumas garde aussi la pluralité de tons, tour à tour comique, burlesque, tragique, religieux.
À Paris, au milieu du XIXe siècle, Armand Duval, un jeune bourgeois, s'éprend d'une courtisane dont le camélia est l'emblème : Marguerite Gautier. Tout oppose les amants : les convenances sociales, la morale, la contrainte familiale. Leur passion transcende ces interdits. Mais elle se heurte à la puissance de l'autorité paternelle, à la peur du manque d'argent, puis à la maladie secrète qui ronge la jeune femme.
Après le succès du roman dont elle s'inspire, La Dame aux Camélias triomphe sur scène en 1852, et, dès l'année suivante, Verdi l'adapte à l'opéra avec La Traviata. Bientôt, cette passion dévorante sera élevée au rang de mythe.
Avec ce drame inspiré de la vie et de la mort d'une véritable courtisane, Marie Duplessis, amatrice d'art et de littérature, Alexandre Dumas fils signe l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre du XIXe siècle, qui bouleverse « tous les coeurs et toutes les âmes ».
Souvenez-vous. Les ferrets de la reine Anne d'Autriche, le duc de Buckingham, les perfidies de Richelieu, le siège de La Rochelle. Et, vingt ans après, l'autre cardinal, la Fronde, l'Angleterre de Cromwell, l'exécution de Charles 1er...
Cette Histoire-là est inoubliable. Elle reste dans nos mémoires, revivifiée pour l'éternité par la présence des héros d'Alexandre Dumas, ces trois mousquetaires qui sont quatre - " tous pour un, un pour tous " -, par la magie de ces romans où vibrent, à l'infini, dans le fracas des chevauchées et des épées, la fougue de la jeunesse, le goût de l'aventure, la force de l'amitié, la nostalgie du temps qui passe, la mort qui rôde, aussi, portée par les vents contraires des grands événements.
C'est le théâtre qui avait fait d'abord la gloire de Dumas. On découvrira ici La Jeunesse des mousquetaires qu'il adapta pour la scène en 1849.
A l'été 1832, le jeune Alexandre Dumas, 30 ans, part en voyage à travers les Alpes, en Suisse et en Savoie alors intégrée au royaume de Piémont-Sardaigne. C'est un jeune auteur de théâtre à succès, qui a déjà écrit plusieurs pièces. Mais ces Impressions de voyage sont son premier récit. Si son goût passionné pour l'histoire s'y manifeste de manière évidente, avec de longues digressions, Dumas vit ce voyage comme une aventure intense, rendant l'instant présent avec une plume alerte. Il n'hésite pas à se mettre en scène, tour à tour brave devant les précipices ou sujet au vertige. Il observe et dépeint avec ironie ses compagnons de voyage, les ateliers, ses guides.
Arrivé à Chamonix, il se précipite à la rencontre de Jacques Balmat, auteur un demi-siècle plus tôt de la première ascension du mont Blanc et consigne son récit dans un texte qui reste la référence pour qui veut connaître les détails de cette ascension historique. Puis l'auteur repart... vers de nouvelles aventures, retrouvant ses émotions de voyageur et son oeil d'historien inspiré par une ruine romaine ou par le souvenir encore vif du passage des armées napoléoniennes.
Nul roman n'égale, dans l'oeuvre de Dumas, par la longueur, l'importance et l'abondance des sujets traités, la puissance d'émotion, Le Vicomte de Bragelonne.
C'est d'abord la période historique choisie qui donne au livre son unité. Richelieu, Mazarin, Louis XIV : chacune des parties de la trilogie des Mousquetaires illustre les étapes principales de la construction politique de l'État français. Dans Le Vicomte de Bragelonne, Dumas choisit l'année qui marque le tournant du siècle, celle de la prise du pouvoir par Louis XIV. L'idéal chevaleresque de la France d'avant Colbert, Dumas le fait revivre justement parce qu'il est en train de s'effacer à jamais. Le plan entrelace deux lignes mélodiques, la chute de Fouquet, la chute de Raoul de Bragelonne. La première est politique et historique, la seconde est amoureuse et tragique.
La poésie du souvenir nous fait passer de l'histoire à l'épopée. À l'approche de la mort, les héros de Dumas sont confirmés dans leur stature épique, qu'ils sont les derniers à avoir. Dumas rejoint ici un grand rêve romantique : donner à la France une épopée. Tout l'exprime, de l'énormité du texte au lyrisme des phrases. De ce genre, Dumas garde aussi la pluralité de tons, tour à tour comique, burlesque, tragique, religieux.
Sous le Consulat puis l'Empire, Hector, plus jeune fils du comte de Sainte-Hermine va vivre de multiples aventures. La mort de son père et de ses deux frères aînés engagés du côté royaliste fait de lui l'héritier de la cause familiale. C'est par piété filiale plus que par conviction personnelle qu'il se rallie donc à la rébellion de Cadoudal. Rendu à la « vie civile » par la soumission du chef chouan, Hector doit repartir en guerre quand celui-ci reprend les armes et abandonne sa fiancée le jour-même de la signature de son contrat de mariage. Fait prisonnier, il passe trois ans enfermé dans l'attente d'être fusillé. Il est enfin libéré à la stricte condition de se faire simple soldat sous un faux nom. Il s'engage alors dans la marine corsaire, sous le commandement du célèbre Surcouf. S'ensuivent de nombreuses aventures qui conduiront « René » (son nom d'emprunt) jusqu'en Inde ou à la bataille de Trafalgar. Au fil des pages, le chevalier aura donc droit à tout : aux persécutions de Fouché, à l'errance d'un champ de bataille à l'autre de l'épopée napoléonienne, à un face-à-face avec Nelson à Trafalgar, à force mésaventures à Rome puis à Naples... sans oublier telles rencontres avec Joséphine, Talleyrand, Chateaubriand ou le duc d'Enghien...
Publié en feuilleton en 1869, ce roman a été édité en un volume pour la première fois en volume en 2005 par Claude Schopp.
Automne 1799 : le Directoire agonise, acculé de toutes parts. À l'est de la France, des brigands un peu particuliers, les compagnons de Jéhu, attaquent des diligences pour financer la contre-révolution royaliste ; à l'ouest, en Bretagne, la Chouannerie reprend, menée par Georges Cadoudal. Un jeune général, Napoléon Bonaparte, revient d'une expédition en Égypte, bien décidé à profiter de la situation pour prendre le pouvoir. Louis de Montrevel, alias Roland, son aide de camp, lui est dévoué jusqu'à la mort. Mais sa soeur, Amélie, lui cache la liaison secrète qu'elle entretient avec Charles de Sainte-Hermine, alias Morgan, qui appartient à la confrérie des compagnons de Jéhu.
Pas de réconciliation possible entre les deux camps : les héros sont inéluctablement destinés à mourir, sous le fer de la guillotine ou à la bataille de Marengo (juin 1800). Cette épopée pré-impériale, qui dévoile l'envers d'un coup d'État, est aussi une grande histoire d'amitié et un roman d'amour à la fin tragique. Dumas y montre toute la lumière mais aussi l'ombre de la figure de Napoléon. La France du 18 brumaire, qui marque la fin de la Révolution et du Directoire, préhistoire personnelle du jeune Dumas puisque précédant de peu sa naissance, méritait une oeuvre à sa mesure.
En 1585, dans une France déchirée par les guerres de Religion, l'étau se resserre autour d'Henri III. Le roi s'attache une troupe de gentilshommes gascons, les Quarante-Cinq. Leur mission : assurer sa garde rapprochée et le protéger des complots ourdis par les Guises qui rêvent de s'emparer du pouvoir...
Sur une base historique réelle, ce troisième volet de la «trilogie des Valois» est un passionnant roman d'aventures qui fait la part belle au spirituel Chicot, le bouffon du roi. Il offre une suite à La Reine Margot et à La Dame de Monsoreau, mais peut aussi se lire de manière autonome. Dans la grande tradition du roman historique, Dumas mêle personnages fictifs et réels, intrigues politiques et amoureuses, le tout sur un rythme endiablé, où les rebondissements s'enchaînent autant que les bons mots. En historien, il explique la fin des Valois et l'avènement d'Henri IV, en faisant d'Henri III un personnage tragique, l'un de ces «rois marqués par la fatalité pour qu'une race s'éteigne en eux et avec eux».
Le collier de la reine est l'un des romans les plus romanesques d'alexandre dumas.
Il se consacre à un épisode authentique du règne de marie-antoinette. la machiavélique comtesse de la motte trame de ténébreuses intrigues et tend un piège qui révèle que la reine est une femme exposée aux atteintes du monde et aux violences de la passion. la prémonition d'une fin terrible plane sur toute la fiction et l'inscrit dans l'histoire. un roman d'aventures sous-tend la réalité historique et rend sa description palpitante.
La figure mythique de cagliostro, l'homme aux mille vies, incarne le thème du vengeur masqué, du héros satanique comme le sera monte-cristo. jeanne de la motte rappelle milady, la femme maléfique. on ne manque ni de demeures mystérieuses, ni de secrets, ni de passages dérobés, ni de figures masquées, ni de fausses reines. de cette histoire, et de l'histoire, personne ne sortira indemne : point de happy end.
Paris, une nuit de février 1578. Dans une ruelle sombre des abords de la Bastille, Louis de Clermont d'Amboise, sire de Bussy, gentilhomme courageux et loyal, tombe dans l'embuscade que les mignons du roi Henri III lui ont tendue. Seul contre cinq, il ne doit la vie sauve qu'à l'intervention providentielle d'une belle inconnue blonde comme un ange... Ainsi commence l'histoire d'amour qui forme le coeur de La Dame de Monsoreau, histoire lumineuse qui se détache sur un fond de sombres intrigues politiques et de noires rivalités de pouvoir. En 1578, en effet, la royauté est menacée de toutes parts : guerres civiles entre protestants et catholiques, ambitions du duc d'Anjou, frère cadet du roi, complot des Guises pour s'emparer du trône et promouvoir un catholicisme intégriste... D'un même élan, Dumas mène le lecteur de la petite maison des Tournelles au palais du Louvre, de l'intimité des amants au coeur du pouvoir royal, en un roman d'amour éperdu aussi bien qu'une fresque saisissante du règne du dernier des Valois.
Une courtisane envoûtante, une histoire d'amour et de mort...
Premier véritable succès d'Alexandre Dumas fils, ce roman, récit romantique d'une passion tragique autant que tableau réaliste des moeurs contemporaines, a fait de son héroïne un mythe littéraire.
Au coeur des Carpathes, dans le sombre château de Brankovan, les princes Grégoriska et Kostaki, s'affrontent pour conquérir la belle Hedwige. Or Kostaki est un vampire qui revient chaque nuit assouvir sa soif de sang auprès de la jeune femme devenue l'objet d'une lutte sans merci entre les deux frères.
Une étrange histoire pleine de romantisme et de fantastique où l'angoisse le dispute au romanesque...
Le Chevalier de Maison-Rouge (1845) se consacre aux derniers mois de Marie-Antoinette. Dans l'ombre, un homme plein de passion tente de sauver celle qui fut la reine, en s'appuyant sur le dévouement d'une femme pure, Geneviève Dixmer ; un amour impossible se tisse entre cette femme et Maurice Lindey, l'un des républicains héroïques qui ont pour charge de garder la prisonnière.
Sur l'abîme creusé par la Révolution, il s'agit, pour Dumas romancier de toute l'Histoire de France, de jeter un pont vers ce temps disparu, la fin de la monarchie, ou des monarques. La Marie-Antoinette qu'il recrée dans ce roman, il la considère ainsi : « Reine, c'est une grande coupable ; femme, c'est une âme digne et grande. » Une grande et double figure, sur fond d'intrigues amoureuses et de réforme totalitaire. Personne n'a su, mieux que Dumas, peindre la passion dans l'Histoire.