Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Le Seuil
-
Ralf est un chien qui prend beaucoup de place. Peut-être un peu trop...
À force de trainer dans les pattes de sa famille, Ralf se fait régulièrement houspiller. Une nuit, alors qu'il dort dehors après s'être fait mettre à la porte, Ralf sent une odeur de fumée. Il bondit de sa niche pour prévenir ses maîtres du danger. mais son derrière reste coincé dans la porte de la maison ! Une chose étonnante se produit alors, le corps de Ralf s'étend, s'allonge et s'étire sans fin !
Avec un style unique, des personnages récurrents et une identité visuelle forte, Jean Jullien nous offre ici son premier album jeunesse, écrit en collaboration avec Gwendal Le Bec.
-
Procès ou création ; une introduction à la pensée des lettrés chinois
François Jullien
- Le Seuil
- Des Travaux
- 1 Mars 1989
- 9782020102537
Que toute réalité soit conçue comme processus en cours relevant d'un rapport d'interaction; que tout réel ne soit donc jamais analysable comme entité individuelle mais comme relation; qu'il y ait par conséquent à l'origine de tout phénomène non pas une mais toujours deux instances fonctionnant corrélativement (yin/yang, terre/ciel, paysage/émotion...) : c'est là une représentation de base de la culture chinoise, dont la lecture de Wang Fuzhi (1619-1692) permet ici de saisir les enjeux. Soit une régulation ininterrompue du cours (du monde comme de la conscience), un va-et-vient du visible et de l'invisible dans une essentielle corrélation, une affirmation des valeurs qui, inscrite dans l'ordre de la nature, ne débouche sur aucune rupture dualiste ni sur aucun "être" métaphysique.La lecture de François Jullien se veut problématique en ce qu'elle propose entre "procès" et "création" (telle que l'entend l'occident) une alternative qui permet de percevoir le pli particulier pris par tout un contexte de civilisation, assimilé comme une évidence, et qui lui sert de forme (inconsciente) de rationnalité. Manière, aussi bien, de redécouvrir les partis pris enfouis dans notre propore cogito.
-
L'invention de l'idéal et le destin de l'Europe
François Jullien
- Le Seuil
- L'ordre Philosophique
- 10 Septembre 2009
- 9782020976176
Idéal est un mot d'Europe : il s'y retrouve d'une langue à l'autre, seule diffère la façon de le prononcer.
Or qu'en advient-il quand on sort d'Europe, notamment quand on passe en Chine ? Car il n'est pas banal d'avoir isolé dans la vie de l'esprit cette représentation unitaire, détachée de l'affectif, qu'on appelle « idée ». Il l'est encore moins d'avoir imaginé reporter sur elle, promue en « idéal » séparé du monde, la fixation du désir : au point de faire de cette abstraction le mobile d'une humanité prête à s'y sacrifier.
Cet idéalisme platonicien - il est vrai - nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été ; et, plus encore, quelle dramatisation de l'existence un tel coup de force a su inspirer. Or, sur cette scène de l'idéal, le rideau ne viendrait-il pas de tomber ? Ou que devient une « Europe » rompant avec l'Idéal ?
-
La tradition occidentale se fonde depuis des siècles sur des oppositions qu'elle tient pour acquises : celles du corps et de l'esprit, du matériel et du spirituel. Ces clivages sont à la sources de certitudes dont nul n'imagine contester la pertinence : l'excellence de la vie humaine réside dans l'activité de pensée, chacun aspire au bonheur comme à son but ultime.
Fidèle à son souci d'interroger l'Occident depuis la Chine, François Jullien entreprend de déstabiliser ces certitudes européennes. Il puise chez Zhuangzi de nombreux motifs susceptibles de semer l'inquiétude dans nos schémas les plus anciens : où l'on découvre que la pensée chinoise s'est désintéressée de l'idée du bonheur comme elle a refusé de développer celle de finalité. Le sage est sans histoire, il se déprend des encombrements de la vie. Nul idéal héroïque dans le fait de bien vivre, mais plutôt une capacité à flotter « comme un poisson dans l'eau ».
Cette réflexion subtile sur l'alternative chinoise au bonheur, aussi éloignée de la révolte que de l'espoir, égratigne au passage la fascination suspecte de notre époque pour les recyclages de l'« Orient » opérés par les marchands de « développement personnel ».
-
Un sage est sans idee. ou l'autre de la philosophie
François Jullien
- Le Seuil
- 6 Février 1998
- 9782020338028
Nietzsche demandait : pourquoi avons-nous voulu le vrai plutôt que le non-vrai (ou l'incertitude ou l'ignorance) ? la question se voudrait radicale, et même la plus radicale, mais elle est encore conçue du dedans de la tradition européenne, bien que la prenant à revers : elle ose toucher à la valeur de la vérité, mais sans sortir de sa référence : elle ne remet pas en question le monopole que la vérité à fait à la pensée.
Du point de vue de la sagesse, la question deviendrait : comme a-t-on pu - et fallait-il ? - faire une " fixation " sur la vérité ? et si, au lieu que ce soit la sagesse qui n'aurait pas accédé a la philosophie qui, en grèce, en se braquant sur le vrai, avait dérapé hors de la sagesse ? car si le sage est " sans idée ", comme il est dit le confucius, c'est que toute idée avancée est déjà un parti pris sur la réalité.
Aussi, en partant sur les traces estompées de la sagesse, souhaité-je revenir sur ce qui a pu échapper à la philosophie ; comme redonner consistance à son autre enfoui, expliciter sa cohérence.
Autrement dit, que faisons-nous aujourd'hui de la sagesse ?
Et que peut être une logique de la sagesse - une " logique " sans logos ?.
-
-
La propension des choses. pour une histoire de l'efficacite en chine
Jullien Francois
- Le Seuil
- Des Travaux
- 5 Février 1992
- 9782020136297
-
Si parler va sans dire ; du logos et d'autres ressources
François Jullien
- Le Seuil
- 24 Août 2006
- 9782020876544
Aristote nous a laissé ces équivalences majeures, s'imposant comme des évidences : que parler c'est dire ; que dire est dire quelque chose ; et que dire quelque chose est signifier quelque chose : destinant ainsi la parole à être le discours déterminant de la science, reposant sur le principe de non-contradiction et apte à répondre à la question grecque par excellence - désormais mondialisée - du " qu'est-ce que c'est ? ". En se tournant vers les penseurs taoïstes de la Chine ancienne, François Jullien rouvre une autre possibilité à la parole : " parole sans parole ", d'indication plus que de signification, ne s'enlisant pas dans la définition (puisque non adossée à l'Etre), disant " à peine ", ou " à côté " - qui ne dit plus quelque chose mais au gré. Or, n'est-ce pas aussi là, quelque part (à préciser), la ressource que, depuis Héraclite, en Europe, revendique avec toujours plus de virulence la poésie ? Aristote ne débat plus ici avec ses opposants familiers. S'invitent enfin à ses cours, pour dialoguer avec lui, des interlocuteurs inattendus, et même qu'il n'imaginait pas.
-
La grande image n'a pas de forme. ou du non-objet par la peinture
François Jullien
- Le Seuil
- 3 Janvier 2003
- 9782020518161
La conquête de l'objectivité est une avancée théorique - héroïque - de l'Occident, redonnant sens à cette appellation douteuse. C'est à penser sa possibilité que s'est attachée la philosophie; c'est elle qui a permis le succès vérifié de la science; c'est à sa représentation que s'est vouée passionnément, y quêtant l'illusion du vrai, la peinture classique.
Mais cette construction rationnelle de l'objet n'a-t-elle pas enseveli d'autres possibilités de cohérence resurgissant génialement, par effraction, dans la peinture moderne et dans la poésie?
C'est au désenfouissement d'une telle intelligence qu'invitent de leur côté, en toute sérénité, les Arts de peindre de la Chine ancienne que nous abordons ici: en traitant d'une image qui ne se laisse pas cantonner dans l'exiguïté de la forme, mais se transforme par respiration du vide et du plein, et écrit dans les polarités du paysage l'incitation qui tend la vie.
-
Penser d'un dehors (la chine). entretiens d'extreme-occident
Jullien, Marchaisse
- Le Seuil
- 17 Novembre 2000
- 9782020343480
Le vis-à-vis de la chine et de l'occident est un des grands enjeux du xxie siècle.
La pensée chinoise nous découvre d'autres cohérences ; elle nous fait aussi revenir, en amont, sur les partis pris de notre raison. elle est donc le plus à même, aujourd'hui, d'intriguer la pensée et d'ébranler la philosophie. dressant un premier bilan de son travail, françois jullien ouvre ici son chantier aux non-spécialistes, et nous promène à travers le foisonnement des interrogations que fait lever la chine face à l'europe.
En choisissant de dialoguer avec un philosophe, il nous propose ainsi une introduction vivante, parce que questionnante - mais sans facilités -, à ce que nous entrevoyons trop vaguement comme la " sagesse de l'orient ". l'ambition est de contribuer à construire un rapport interculturel qui se garde de l'universalisme facile comme du relativisme paresseux ; et de ce dehors de la chine, de dégager, chemin faisant, de nouvelles intelligibilités.
-
L'OMBRE AU TABLEAU DU MAL OU DU NÉGATIFNous avons à repenser aujourd'hui, sur de nouvelles bases, le destin coopérant du négatif ; notamment à distinguer entre ce qui détruit et ne produit rien (qu'on appellera pour commencer le mal) et ce que serait un négatif activant, mobilisant, tel qu'il met sous tension, promeut, innove, intensifie.
C'est même dans cette capacité à gérer du négatif sans l'aseptiser, ou plutôt, ce gérer étant par trop managérial, à le faire "lever", à le rendre productif au lieu de le désamorcer, que je vois se renouveler la vocation de l'intellectuel à l'ère de la mondialisation. Son "engagement" ne serait plus, dès lors, celui d'un positionnement à l'extrême, en quête d'une radicalité de principe (comme la figure s'en est déployée en France, dans l'antagonisme de bloc à bloc, ou de classe à classe, de Sartre à Foucault et Bourdieu - cette figure n'est-elle pas épuisée ? ); mais consiste à déceler selon quelles voies, dans ce nouveau contexte, du négatif, loin d'être à bannir, met en mouvement et peut activer : à faire apparaître selon quel autre plan ce qui paraissait "mauvais" révèle des ressources inexplorées, et même inenvisagées...F.J.
-
Comment entrer dans la pensée chinoiseoe les essais regroupés ici proposent une suite organisée d'itinéraires pour y introduire.
En conduisant à circuler à travers les champs divers de l'esthétique, de la réflexion sur la parole, de la philosophie première, comme aussi de la théorie du pouvoir, de la morale et de la stratégie, ils présentent les principales notions chinoises au fil des questions suivies: non pas stériles, sous leurs étiquettes exotiques, mais ouvrant de nouvelles perspectives à la pensée en même temps que réfléchies par la philosophie.
On y voit la pensée chinoise au travail et développant ses cohérences : parlant à notre intelligence. un second volet, complémentaire, paraîtra dans la collection "opus" en 2008: la philosophie inquiétée (par la pensée chinoise).
-
Chemin faisant ; connaître la chine, relancer la philosophie
François Jullien
- Le Seuil
- 18 Janvier 2007
- 9782020926416
La Chine est ailleurs, est-elle " autre " ? Cet ailleurs de la Chine se constate dans la langue comme dans l'Histoire. Quant à l'altérité, elle est à construire patiemment en nouant le dialogue entre deux civilisations, la chinoise et l'européenne, qui se sont développées si longtemps sans contact entre elles. C'est à ce travail que se livre François Jullien, essai après essai, ou chemin faisant, sans postuler d'altérité ni d'identité de principe. A la fois pour fournir des concepts à la connaissance de la Chine et relancer la philosophie en l'interrogeant du dehors chinois. A l'occasion de cette Réplique, François Jullien récapitule le chemin parcouru, ou sa " méthode ", et les résultats acquis. Il montre du même coup comment, à partir du dévisagement réciproque des cultures, ouvrir la voie d'un auto-réfléchissement de l'humain qui nous délivre de l'humanisme mou et de sa pensée faible.
-
La philosophie inquiétée ; par la pensée chinoise
Jullien Francois
- Le Seuil
- Opus
- 10 Septembre 2009
- 9782020967426
« Inquiéter » la philosophie, c'est distiller en elle un désarroi tel, au fil des pages, qu'elle ne se retrouve plus dans ses questions ; la débusquer là où elle se croyait tranquille pour la porter à se réfléchir en amont.
Car, en concevant une efficacité qui ne procède pas par modélisation (Conférence sur l'efficacité) ; une sagesse pour qui avancer une idée est déjà verser dans la partialité (Un sage est sans idée) ; ou bien une image qui soit moins mimétique que vectrice d'énergie (La grande image n'a pas de forme) ; un « mal » qui ne soit qu'obstruction du cours, du monde comme de la vie (Du mal/du négatif) ; aussi bien qu'un « vivre » qui ne soit plus suspendu au Bonheur (Nourrir sa vie) ? la Chine rompt insidieusement, par un biais ou par un autre, avec nos attendus. Ou encore : en ne faisant pas du Nu l'idéal de la beauté (Le Nu impossible) ; en ne faisant pas du temps ce grand axe dominant l'existence (Du « temps »).
Façon de repasser par les lieux les plus familiers de la pensée européenne et, par la puissance de l'écart chinois, de les brusquer hors de la banalité ; et de voir soudain saillir, chemin faisant, ce qu'on ne pensait pas à penser.
-
Tout désigne le Nu comme un phénomène qui a si bien " collé " à la culture européenne que nous n'en sommes jamais sortis.
Tant il relie l'Occident d'un bord à l'autre, d'une époque à l'autre et même d'un art à l'autre, y compris la photographie, et a servi continûment de base dans la formation des Beaux-Arts. L'Eglise a pu rhabiller le sexe, mais elle a gardé le nu. En revanche, s'il est un vaste espace culturel où le nu n'a jamais pénétré, où il soit resté complètement ignoré, c'est bien en Chine. Or, c'est là une donnée d'autant plus surprenante que la tradition artistique chinoise a largement développé la peinture et la sculpture des personnages.
Une absence aussi radicale, et qui ne souffre pas d'exception, exige donc qu'on l'envisage de plus près. Car elle renvoie à une impossibilité. Nous voici donc conduits à nous interroger sur la condition de possibilité du nu : à quoi, d'un point de vue théorique, a-t-il dû de s'interposer entre la chair et la nudité, le désir et la honte ? Rouvrant ainsi un accès sensible à l'ontologie, François Jullien en fait le révélateur de notre quête de l'en-soi et de la présence, en même temps qu'il met au jour un nouvel objet, d'autant plus intéressant à penser qu'il est à identifier par son absence : " le Nu impossible ".
-
Chine, la dissidence de François Jullien ; dialogues avec François Jullien
François Jullien, Nicolas Martin, Antoine Spire
- Le Seuil
- 3 Février 2011
- 9782021004182
De livre en livre, François Jullien s'est installé dans une position intellectuelle originale. En abordant la philosophie par la Chine, il a développé une perspective singulière, neuve et créatrice, qui fait de lui un dissident philosophique, parfois inaperçu par une critique qui l'a trop souvent classé dans les marges du débat philosophique alors qu'il travaille au centre. Sinologue et philosophe, François Jullien ouvre ici une piste nouvelle : ses allées et venues entre les pensées chinoise et européenne lui ont permis d'élaborer une philosophie du " vivre ", dans la lignée de Montaigne.Tout à la fois introduction à l'oeuvre de François Jullien (dans sa première partie) et dialogue sans concession avec l'auteur (deuxième partie), cet ouvrage devrait s'imposer comme un essai de référence.
Nicolas Martin a travaillé à France Culture. Il est l'auteur d'un livre d'entretiens avec le philosophe Robert Misrahi, Un combat philosophique. Pour une éthique de la joie ; avec Antoine Spire, Dieu aime-t-il les malades ? Les religions monothéistes face à la maladie (Anne Carrière), et plus récemment " Le vif de la philosophie, une lecture de L'Ombre au tableau ", texte paru dans un ouvrage collectif intitulé Chine/ Europe. Percussions dans la pensée. À partir du travail de François Jullien (PUF).Antoine Spire est journaliste. Il a travaillé à France Culture. Il anime aujourd'hui une émission de débats littéraires et de société sur TNT Île de France et tient une chronique de livres sur Radio Judaïques. Il est notamment l'auteur de La résilience : entretien avec Boris Cyrulnik, Bord de l'eau, 2009, Dieu aime- t-il les malades ? (avec Nicolas Martin), Anne Carrière, 2004, L'Obsession des origines, Verticales, 2000, Ce qui me hante : entretien avec Georges Steiner, Bord de l'eau, 1999.François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l'université Paris-Diderot, est directeur de l'Institut de la pensée contemporaine. La plupart de ses livres ont été édités au Seuil.Son travail est traduit dans une vingtaine de pays.