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Paris
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Maître du roman d'aventures, Robert Louis Stevenson fut aussi le grand sorcier d'une littérature fantastique nourrie de légendes et de noirs personnages. A travers ses trois Contes gothiques, écrits entre 1881 et 1884, se dessine ainsi une inquiétante Écosse, hantée de chimères et d'ombres maléfiques. Regardant les choses avec les yeux de son imagination, Stevenson parvient ici à nous rendre l'irréel présent et le cauchemar sensible. Le Déterreur de cadavres est un conte macabre où une dépouille arrachée à la tombe surprendra ses voleurs ; Janet la boiteuse déroule la trouble histoire d'un fantôme mu par le diable lui-même ; Markheim forme une fantaisie de terreur où un assassin se dédouble peut-être par la grâce du Malin. Le court récit Nuits blanches nous dit enfin ce qui empêchait l'écrivain de dormir la nuit quand il était enfant.
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"Il ne faut pas essayer de ménager les sentiments des gens car à être trop gentil on fait fausse route, et puis ne pas essayer d'être un gentleman du tout, c'est beaucoup plus gentleman que d'essayer et de rater ! Ce don, cette grâce, ou cette vertu, ne réside pas tant dans la conduite que dans la connaissance ; non pas tant en se préservant de ce qui est mal, qu'en sachant précisément ce qui est droit".
Dans Gentlemen, un essai écrit en Amérique, en 1888, Robert-Louis Stevenson s'attache à étudier le concept si british du gentleman. Celui qui représente en quelque sorte l'homme idéal, "l'homme qui, dans chaque circonstance de la vie, sait ce qu'il faut faire et comment le faire élégamment". Avec quelques exemples historiques à l'appui, son expérience personnelle et une bonne dose d'ironie spirituelle, Stevenson aborde la dimension sociale autant que morale de ce sujet dont la distinction constituera l'essence même.
Dans le texte Sur quelques gentlemen dans la fiction, écrit et publié à la suite du précédent, Stevenson se penche sur quelques personnages de théâtre ou de roman, nés de l'imagination de Shakespeare, Fielding, Dickens et Thackeray, et nous montre que chez eux les figures de gentleman ne sont pas toujours marqués d'une "qualité d'aptitude exquise", sans que cela nuise à leur force littéraire. A ces deux textes pleins de sève et d'érudition malicieuse, qui étaient inédits en français, nous avons joint de la même veine Lettre à un jeune gentleman qui se propose d'embrasser la carrière artistique, et la "Philosophie des parapluies", le premier essai théorique de Stevenson (1871) où l'humour s'allie pertinemment à l'analyse.