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Delachaux & Niestle
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les serpents hantent les mythologies et les textes littéraires du monde entier, depuis que les hommes se racontent des histoires.
par leur simple évocation, ces animaux provoquent en la plupart de nous un sentiment de répulsion, ou évoquent la malignité du tentateur dans le jardin d'eden. liés à la terre, à la mort, au danger, au mal, ils font fuir. or, dans bien des sociétés, ce reptile jouit d'une image ambivalente, voire franchement positives. c'est un serpent géant qui garde la toison d'or dont jason, le héros grec, veut s'emparer ; c'est encore un serpent qui orne le caducée des médecins, eux qui luttent contre la maladie.
cette anthologie littéraire propose des extraits de textes venus d'asie, d'amérique, d'europe et d'ailleurs, précédés d'introductions permettant de les situer dans leur contexte spatial, social et temporel. une promenade agréable et surprenante dans l'imaginaire humain.
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Les chats hantent l'imaginaire humain depuis que les égyptiens ont offert prières et offrandes à Bastet. Cette déesse-chat protectrice pouvait, comme tous les chats, se révéler redoutable. Elle prenait alors les traits d'une lionne mangeuse d'hommes. Ce sont encore les Égyptiens qui ont tenté, il y a quelque 4 000 ans, d'apprivoiser ce gracieux félin. Depuis lors, le chat est resté lié au monde surnaturel, pour le meilleur ou pour le pire, ainsi qu'aux préoccupations plus terre-à-terre de la traque des rongeurs. Selon les lieux et les moments, depuis des millénaires, on lui fait des chatteries ou bien on le torture, parce qu'il fait peur. On lui reconnaît des qualités de chasseur, mais on le punit quand il tue un oiseau. On le voudrait docile, il échappe toujours, mystérieux, silencieux, doté, peut-être, de savoirs dépassant l'entendement. Sa beauté fait rêver, son indocilité révolte les dociles et ravit les révoltés...
Ainsi est le chat, et personne n'a pu le changer. Sa présence dans une maison ne le transforme jamais en esclave, il ne suit que sa propre volonté.
Le grand voyageur Hérodote a raconté ses aventures égyptiennes. Puis il a fasciné le Moyen Age, qui l'a brûlé comme allié des sorcières ; devenu « tigre de salon », portrait des travers humains dans les fables de La Fontaine, puis animal fétiche des poètes maudits, il a hanté les poèmes de T.S. Elliot et surtout de Baudelaire. Edgar Allan Poe et Theodor Storm en ont fait un héros de conte fantastique. Colette a comparé la psychologie du félin et celle de la femme.. Son mystère a gagné le roman policier, de l'Australie d'Arthur Upfield à l'étrange brigade parisienne dépeinte par Fred Vargas.
La mythologie littéraire du chat n'en finit pas de s'enrichir, de se transformer, gardant toujours le mystère de la bête et nous tendant, à nous humains, un miroir sans concessions.