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Littérature
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Un jour d'hiver, le jeune Vadim, petit Parisien de douze ans, gamin des Batignolles inquiet et asthmatique, est conduit par le train vers un air plus pur. Il ignore tout des gens qui vont l'héberger, quelque part dans un repli des hautes montagnes. Transi de fatigue lorsqu'il arrive, il foule la neige épaisse pour la première fois et ouvre les yeux sur une immensité qui l'enivre - pour lui commence alors une nouvelle vie.
"L'Île haute" est le récit initiatique d'une absolue première fois. Il regorge d'images et de perceptions qui nous traversent comme autant d'émotions, nous élèvent vers ces ailleurs bouleversants qui changent et libèrent les hommes - et sauvent un enfant. -
Lisa souffre depuis toujours du manque, celui de sa soeur, disparue en 1982, partie un jour pour Uummannaq au Groenland, jamais revenue. Que s'est-il passé, là-bas, pour que Sarah s'enfonce dans le silence, se perde dans l'immensité blanche du Grand Nord ? Vingt-sept ans plus tard, devenue adulte, Lisa décide de partir à la recherche de la moindre ombre que sa soeur aurait pu laisser s'imprimer sur le paysage. Mais lorsqu'elle arrive, elle découvre un territoire dévasté par le réchauffement climatique et une population exsangue. Valentine Goby signe ici un grand livre sur le temps qui passe ou celui qui semble s'être arrêté, sur l'attente du retour et sur l'urgence face à demain, sur la disparition du monde tel qu'il est, sur ce qu'il reste à sauver.
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En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille détenues. Dans les baraquements, chaque femme doit trouver l'énergie de survivre, au plus profond d'elle-même, puiser chaque jour la force d'imaginer demain. Quand elle arrive là, Mila a vingt-deux ans ; elle est enceinte, mais elle ne sait pas si ça compte, ni de quelle façon.
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Hiver 56, François a vingt-deux ans quand un accident le prive de ses bras. Bien au-delà de l'effroi, ce livre puissant raconte le combat de ce garçon, sa force et ses difficultés pour réintégrer non pas sa vie, mais une autre vie. Jusqu'au jour où, par-delà la vitre d'un aquarium, une murène lui réinvente un avenir et va lui ouvrir les portes d'une aventure singulière : les balbutiements du handisport.
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«J'ai un rapport viscéral à la montagne. Elle m'a révélée à moi-même, m'a construite. Je l'associe à l'idée de refuge, de paix et de sérénité.» Née à Grasse dans une famille de parfumeurs, entre mer et montagne, Valentine Goby a choisi de se tourner du côté du relief, où elle a trouvé sa place : «C'est l'existence même qui prend du volume et de la consistance en montagne ; je m'y sens en fusion avec les éléments, à la fois aiguisée et totalement décentrée.» Au fil des entretiens, elle évoque ses souvenirs d'enfance dans les Alpes-de-Haute-Provence, ses voyages, ses nombreuses marches dans les Alpes et les Pyrénées, mais aussi sa tristesse quant aux blessures que l'activité humaine inflige à la montagne. Synonyme de silence et de solitude, la randonnée est un pas vers l'émancipation. Son travail d'autrice a rejoint son itinéraire de randonneuse avec l'écriture de L'Île haute, situé en Haute-Savoie : «Lorsqu'on aime raconter des histoires et les vivre, on ne peut qu'être attiré par la montagne. Chaque instant passé dans le relief induit un stimulus. On se trouve dans un état d'éveil permanent et voluptueux.»
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À la fin des années 1950, Mathilde, adolescente, voit partir son père puis sa mère pour le sanatorium d'Aincourt. Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple de cafetiers laisse alors ses deux plus jeunes enfants dans la misère. Car à cette époque la Sécurité sociale ne protège que les salariés, et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui par insouciance, méconnaissance ou dénuement ne sont pas soignés à temps. Courageusement, Mathilde va se battre pour retrouver ceux qu'elle aime et qu'elle voudrait invincibles.
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Tout part d'une photo en noir et blanc jauni, carte postale retrouvée au fond d'une boîte à chaussures. Comme le souvenir d'une autre époque, on y devine l'histoire de Khadidja la mauresque, et à travers elle celle des oubliées du Bousbir, quartier fortifié de Casablanca réservé à la prostitution. Dans ce court roman à la langue ardente, Valentine Goby rend hommage à toutes ces femmes au corps surexposé mais à la mémoire oubliée, face au temps qui passe, face à la censure islamiste, face au patriarcat.
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Dans cette déclaration d'amour à l'oeuvre de Charlotte Delbo, poétesse résistante née en 1913 et rescapée d'Auschwitz-Birkenau, Valentine Goby sonde et explore la vie et les mots de celle qui, comme elle, a choisi de donner sa préférence à la vie. Et compose un vibrant hommage à la littérature et à la force du langage.
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«Marie G., faiseuse d'anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l'une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l'obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l'attente du jour qui se lève. De l'aube à l'aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.» Valentine Goby.
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«Je n'ai jamais connu de vous qu'un univers sonore, où dominaient Mozart et votre violoncelle. Vous jouiez. Les voix chantaient. J'écrivais. Votre musique est dans ce manuscrit. À vous entendre, j'ai eu peur de vous aimer. Je vous ai fui. J'ai écrit ce qui aurait pu être notre histoire. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne vous demande pas pourquoi vous avez joué pour moi du violoncelle, chaque soir, pendant des mois.Quand vous aurez terminé votre lecture, je serai nue devant vous, et pourtant moins vulnérable qu'au soir du 15 octobre. Je n'aurai plus rien à dissimuler, pas même de l'amour.»
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« Elle imagine possible un mari fidèle, pour ça elle est prête à faire sa fille des rues, sa prostituée, sa courtisane. Tout plutôt que ça : qu'il couche ailleurs. Elle dit tout, elle pense tout, elle l'aime à se tuer ». Deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. À un siècle d'écart leurs chemins se croisent, se confondent, se séparent : l'une tente l'impossible pour reconquérir l'homme qu'elle aime, l'autre imagine une rupture radicale. Toutes deux refusent le silence des corps.
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en 1949, charlotte marthe devient directrice d'un collège de jeunes filles camerounaises.
elle n'est qu'une femme en deuil de son amour. elle ne sait pas qu'elle deviendra l'héroïne discrète et passionnée d'une page oubliée de l'histoire.
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" nous marchons, suivies par la foule, têtes rasées parmi les décombres de l'avenue janvier, de la rue saint-hélier dévastée, criblée de béances et d'immeubles en ruine, pendant des semaines c'étaient des gravats enchevêtrés de poutres, de meubles brisés, chambres, cuisines, salles à manger réduites en poussière, éclats de verre, j'imagine que c'était comme ça, tout est déblayé et vide maintenant, je trébuche sur des souvenirs que je n'ai pas, les bombardements ont eu lieu sans moi, j'étais terrée dans un couvent mais je sais tout, ils m'ont lait ce que la guerre leur a fait.
".
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«Comme ils sont beaux. Mes enfants.
Ils sont assis, tous les quatre, sur le muret. Immobiles. Silencieux. La maison dans le dos. En face, la mer.
Ils regardent loin devant. Et loin derrière ; un soupir, un sourire pâle, un battement de cils. Les volets clos, les bagages posés sur le gravier, le soleil de septembre... c'est le décor d'un commencement ; d'un épilogue. L'un et l'autre peut-être.
Un homme remonte l'allée, aveuglé de lumière. Dans sa main, il tient une Bible, le livre du début et de la fin ; ou l'inverse. Il ne sait pas que les quatre ombres assises là-bas, sur le muret, ont elles aussi peuplé un vide immense.
Ébauché un monde.
En sept jours.» Quatre frères et soeurs se retrouvent, entre les murs de la maison où ils ont grandi. Seuls pour la première fois. En quête d'une rencontre. À la recherche d'un point de départ, au-delà des liens du sang.
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«J'ai lu sur la ville de Douala, vu des milliers de photos, tenu entre mes mains d'énormes volumes de documents d'archives, je l'ai traversée et je n'ai pas écrit sur Douala mais sur l'exil et la raison de vivre ; j'ai lu sur Rennes, annoté des centaines de pages, cherché des images impossibles et peu importe, je n'ai jamais écrit sur Rennes mais sur la transgression. Je ne crois pas qu'une ville, qu'un lieu soient un sujet, la ville force le regard, mon regard, je me reflète en elle, elle en moi, les lieux seuls n'existent pas, nous sommes les lieux que nous avons traversés.» Valentine Goby.
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Valentine Goby aborde ici ouvertement le récit autobiographique. Pour "Essences", elle revisite son enfance à Grasse, pays des parfumeurs et territoire du père, à travers les odeurs qui ont façonné les premières années de sa vie, de séduction en crises d'asthme. Plus tard, à Paris, à New York, à Hanoï et Manille, elle creusera la distance avec l'entreprise familiale, l'univers olfactif des origines, pour se forger une identité singulière dont la forme achevée sera le choix de la littérature.
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Poursuivie par un homme insistant depuis plusieurs jours, une jeune fille tente de prendre la fuite. Une réécriture actuelle du mythe de Daphné servie par des illustrations cinématographiques percutantes.
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En novembre, la ville de Voiron (Isère) propose à un large public de découvrir l'univers d'auteurs jeunesse et adultes, à travers des rencontres, des lectures, des ateliers, des films, des spectacles. Pour sa deuxième édition, Valentine Goby est l'invitée d'honneur. Elle vient de passer cinq semaines au Groenland dans le cadre d'un projet d'écriture (avec le soutien Culturesfrance / Ministère des Affaires étrangères et européennes). Si ce voyage doit inspirer son prochain livre chez Gallimard, Valentine Goby doit nous donner un petit essai, issu de cette expérience.
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Marie G., faiseuse d'anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l'une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l'obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes oeuvres, dans l'attente du jour qui se lève. De l'aube à l'aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort. Trois personnages pour trois destins qui vont se rejoindre dans la tragédie la plus implacable : l'assassinat légal. Un narrateur, Samuel Labarthe, et trois comédiens pour trois points de vue : Maureen Diot dans le rôle de l'avortée, fragile et blessée, Marianne Epin dans celui de l'avorteuse attendant son exécution et Bernard-Pierre Donnadieu, dans le rôle tabou du bourreau, maniaque et brutal.