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Un enfant raconte un épisode de pluie lors d'une journée ensoleillée. L'histoire commence à l'arrivée de la pluie, qui réveille l'enfant de sa sieste et l'attire dehors. Il observe alors les événements que la pluie amène et ce que fait chacun. Le chien s'ennuie dans sa niche, les oiseaux s'abritent dans les branches, la terre absorbe la pluie, l'enfant la goute.
Puis le soleil revient et chacun - ou presque - reprend son activité.
Junko Nakamura confirme dans ce livre son talent de raconteuse d'histoires, concises et quotidiennes, mais qui laissent une large part au rêve, ainsi que sa finesse d'observation en tant qu'illustratrice, saisissant les atmosphères familières qu'elle enrichit de poésie. Les illustrations sont un clin doeil aux années 30 dont elle renouvellent la fraicheur.
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Dès la première lecture, ce poème rappelle le thème de la course à cheval dans la poésie du désert préislamique : la grande course folle, la chevauchée épique, la vie qui défile au fil de la pas de l'animal ; un pas encore et l'enfant grandit, rempli des souvenirs de ces courses sauvages ; la course à cheval convoque le souvenir du jeu, quand on était petit.es ; le coeur cheval continue de battre malgré les chocs de la vie, les tristesses, les deuils ; la course à cheval de nos lectures d'enfance aussi qui continuent de nous porter toute une vie...
L'écriture de Nathalie Mansuy est toute simple, elle convoque les souvenirs et sensations de l'enfance, elle invoque et dynamise ce coeur cheval qui bat en nous, qui nourrit des jeux que l'on a joués, des livres que l'on a lus, des souvenirs joyeux qui nous portent.
Ce poème sauvage est accompagné par les peintures libres de Junko Nakamura : nous sommes allées piocher dans ses carnets à dessins foisonnants, ses paysages au pastels gras pour laisser Mon coeur cheval gambader gaiement ! De temps à autres, le cheval apparaît au trop, au galop, en course folle, mais il laisse aussi la place pour que chaque lecteur et lectrice puisse y voir... son coeur cheval.