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Littérature
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Dès la première lecture, ce poème rappelle le thème de la course à cheval dans la poésie du désert préislamique : la grande course folle, la chevauchée épique, la vie qui défile au fil de la pas de l'animal ; un pas encore et l'enfant grandit, rempli des souvenirs de ces courses sauvages ; la course à cheval convoque le souvenir du jeu, quand on était petit.es ; le coeur cheval continue de battre malgré les chocs de la vie, les tristesses, les deuils ; la course à cheval de nos lectures d'enfance aussi qui continuent de nous porter toute une vie...
L'écriture de Nathalie Mansuy est toute simple, elle convoque les souvenirs et sensations de l'enfance, elle invoque et dynamise ce coeur cheval qui bat en nous, qui nourrit des jeux que l'on a joués, des livres que l'on a lus, des souvenirs joyeux qui nous portent.
Ce poème sauvage est accompagné par les peintures libres de Junko Nakamura : nous sommes allées piocher dans ses carnets à dessins foisonnants, ses paysages au pastels gras pour laisser Mon coeur cheval gambader gaiement ! De temps à autres, le cheval apparaît au trop, au galop, en course folle, mais il laisse aussi la place pour que chaque lecteur et lectrice puisse y voir... son coeur cheval. -
Notes découpées du japon
Benoît Reiss, Junko Nakamura
- ESPERLUETE
- L'estran
- 21 Août 2018
- 9782359840964
Un Français installé au Japon y enseigne sa langue à des Japonais passionnés par les complexités de la conjugaison française. De son regard d'étranger, admiratif et étonné, curieux et séduit, il observe les gens - les jeunes, les vieux, les salarymen, les spectateurs endormis au Kabuki -, la nourriture - les ramen, les biscuits de riz, les élégants gâteaux de gelée -, la nature - les grenouilles, les cerisiers, les oiseaux, les cèdres, et l'eau, surtout. Les lacs, la mer, les sources chaudes, la pluie, les fleuves, les vagues noires des tsunamis meurtriers.
Avec une écriture dépouillée, contemplative et sans artifice, Benoît Reiss décrit quelques moments de cette vie, fragments découpés dans le continu de l'existence, autant d'instantanés qui racontent la beauté et la poésie des « petites choses » du quotidien nippon.
Les aquarelles de Junko Nakamura, entre paysages exotiques et détails ordinaires, ponctuent ce récit et habitent l'espace entre ces « notes découpées », qu'elle rassemble d'un trait de pinceau.