Dans ce nouveau roman, Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que le monde : celui de la nature et de nos liens avec elle. Les destins des protagonistes de ce récit, un psychologue, un étudiant, un concepteur de jeux électroniques, un photographe amateur, une botaniste visionnaire, s'entrelacent autour de ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Au fil d'une éco-fiction aux dimensions symphoniques, avec au centre du récit un séquoia menacé de destruction, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre lente noyade dans le cyber-world, et nous rappelle que sans la nature notre culture n'est que ruine de l'âme.
Quand les animaux de la ferme du Manoir, las des abus, renversent leur maître, l'acoolique Mr Jones, et reprennent le contrôle de leurs existences, ils imaginent le début d'une douce vie de liberté et d'égalité. Mais petit à petit, les cochons, à coups de manipulation, cupidité, orgueil, et mauvaise foi s'imposent sur leurs camarades, et les autres comprennent à leurs dépends que «Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres».
Histoire d'une révolution qui finit en queue de cochon, cette brillante satire orwelienne du totalitarisme est l'un des plus célèbres romans du XXe sc. Et son inventivité folle, son humour, son style et, surtout, son message toujours férocement actuel, devraient continuer de séduire encore un bon siècle de lecteurs.
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné par sa race à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. « Il existe un moyen de te racheter », lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
Toujours plus loin. Toujours plus au nord. Toujours plus seul. Inspiré par ses lectures de Tolstoï et de Thoreau, Christopher McCandless a tout sacrifié à son idéal de pureté et de nature. En 1990, une fois son diplôme universitaire en poche, il offre ses économies à une association caritative et part, sans un adieu, vers son destin. Celui-ci s'achèvera tragiquement au coeur des forêts de l'Alaska... Jon Krakauer évoque aussi à travers cette échappée belle ceux qui, un jour, ont cherché à quitter la civilisation et à dépasser leurs limites. Magistralement porté à l'écran par Sean Penn, lnto the Wild s'inscrit dans la grande tradition du road-movie tragique et lumineux, une histoire aux échos universels.
Avril 1625. D'Artagnan, tout juste arrivé de Gascogne, a pour ambition de rejoindre la compagnie des mousquetaires du roi Louis XIII. Aux côtés d'Athos, d'Aramis et de Porthos, il lui faudra déjouer les intrigues du cardinal de Richelieu qui tente de compromettre la reine avec l'aide de la sournoise Milady de Winter. Missionné pour sauver le trône de France, il devra également protéger sa bien-aimée, Constance Bonacieux, menacée par les agents du cardinal. Complots, passion et jeux de pouvoir sont au coeur de cette épopée d'une richesse inépuisable.
« Des entrailles prédestinées de ces deux familles ennemies ;
A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d'amoureux ;
Dont la ruine néfaste et lamentable ;
Doit ensevelir dans leur tombe l'animosité de leurs parents...
Car jamais aventure ne fut plus douloureuse ;
Que celle de Juliette et de son Roméo. » Dans une Vérone déchirée par les affrontements entre clans, cette pièce intemporelle, composée vers 1595, conte l'histoire de deux amants nés sous une mauvaise étoile, de dynasties rivales et d'une soif de vengeance que seul le sang versé pourra étancher.
Par la grâce du génie poétique de Shakespeare, le succès de Roméo et Juliette ne s'est jamais démenti. Depuis des siècles, ces amants maudits incarnent toute la tragédie de la jeunesse révoltée au nom de l'amour contre le conformisme.
Hamlet est le plus ancien représentant de l'âme moderne, du romantisme, de nos névroses contemporaines, autant de choses auxquelles Shakespeare ne songeait pas et qui n'avaient pas encore de nom. Mais qui est vraiment ce jeune homme faible et emporté, mélancolique et violent, rêveur et brutal, raisonnable et fou, poète exquis, féroce et tendre ? Un enfant heureux de vivre qui croyait à l'amitié et à la bonté des hommes, et qu'une terrible révélation va anéantir... Hamlet pleure la mort de son père. Il ressent une vive aversion pour son oncle Claudio qui monté sur le trône et qui a épousé sa mère. Le fantôme de son père fait surface pour lui dire qu'il a été tué par Claudio et demande vengeance.
Après une enfance éprouvante, Jane Eyre entre à 18 ans comme préceptrice au manoir de Thornfield Hall, pour s'occuper de la pupille du riche maître des lieux, Edward Rochester. Immédiatement conquise par le manoir perdu entre landes et bruyères, la jeune fille va égarement succomber au charme du sarcastique et ténébreux châtelain, malgré leur différence d'âge et de fortune. Des sentiments qui ne tarderont pas à être partagés.
Mais Thornfield Hall et son maître abritent un lourd secret.
Marcovaldo est manoeuvre.
Il est pauvre et chargé de famille. mais il rêve beaucoup. a la nature, surtout, qui n'est guère présente dans l'univers d'asphalte et de béton où il lui faut vivre. cela lui vaudra une suite d'aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons à l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement singulièrement envahissante, être amené - par un chat dont il est l'ami et, accessoirement, par une truite - à rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d'autres choses encore.
On pourrait dire de marcovaldo que c'est un chariot père de famille.
Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés.
Le roman d'une passion déchirante et violente qui unit les amants parmi les plus connus de la littérature, Heathcliff et Catherine Earnshaw. Des personnages aussi indomptés et tourmentés que la lande du Yorkshire qui voit naître ces amours contrariées, sources autant d'exaltation que de cruauté.
Par sa gaucherie, ses rêveries naïves et son engouement pour les vieux châteaux, Catherine Morland semble loin des modèles de vertu. Mais si cette jeune Bovary délicatement british n'a rien d'une héroïne, c'est que Jane Austen s'amuse ! Et nous emporte, d'une plume malicieuse, d'un bout à l'autre du plus moderne des romans austeniens.
Recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prête à sacrifier pour être acceptée dans le monde enjôleur de ses cousins ? Roman d'apprentissage précurseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen.
Jusqu'à l'été de ses dix-huit ans, tout le séparait de son père, un séducteur impénitent, sûr de lui, et qui s'était surtout illustré par son absence. Alors quand père et fils se trouvent enfin réunis dans la maison familiale, face à l'océan, l'occasion semble propice à la réconciliation. Mais en huis clos, les rancoeurs enfouies peuvent resurgir, le souvenir d'une disparue remonter à la surface. Et certaines retrouvailles, prendre des allures de vengeance en marche.
Islande, vers l'an mil. Leiv, un jeune Viking dont le père a été assassiné, est farouchement déterminé à laver ce meurtre dans le sang. Il embarque clandestinement à bord d'un drakkar en partance pour le Groenland. Mais un tel voyage est périlleux, et semé d'imprévus. C'est dès lors un destin inattendu qui attend Leiv, avec la découverte d'un autre peuple, les Inuit, et l'apprentissage de la tolérance et de l'amitié.
Les tribulations loufoques d'une famille farfelue - grand-père et chien compris - par l'un des maîtres du comique anglo-saxon " Quand j'atteindrai quarante ans, mes facultés se seront peut-être repliées, telle la corolle des fleurs au crépuscule, me laissant incapable d'écrire mes mémoires en y mettant la dose idoine de sobre inexactitude, ou alors, étant venu à bout de la tâche, incapable d'aller les porter à mon éditeur...
" C'est donc en pleine force de l'âge, dès les années 1930 dans les pages du New Yorker, que James Thurber fait paraître Ma chienne de vie, autobiographie loufoque et illustrée racontant sa jeunesse au sein d'une famille farfelue de l'Ohio. De l'effondrement du lit paternel à la visite nocturne de bien étranges fantômes, des lubies du chien Muggs à celles d'un grand-père frappadingue hanté par la guerre de Sécession, Thurber transfigure les petits événements de la vie en minuscules épopées tendres, drôles et cocasses.
Un événement inexpliqué, le « Ravissement », a provoqué la disparition de millions de personnes à travers le monde. A Mapleton, bourgade du Midwest, c'est un bouleversement pour la famille Garvey, qui fait partie des survivants. Kevin devient le nouveau maire, sa femme Laurie, leurs enfants, Tom et Jill, se débattent pour redonner un sens à leur vie. Tandis que Laurie part rejoindre une secte de « pénitents », sa fille, autrefois lycéenne modèle, se livre à tous les excès. La chronique décapante et intimiste d'une famille américaine moyenne après un traumatisme qui les dépasse, adaptée en série télévisuelle avec génie par le créateur de Lost sous le titre The Leftovers.
Par pur esprit de vengeance, ce livre traite des nuisances. Pas les nuisances graves, comme la guerre, la mort et les avions qui se cassent la gueule. Non, juste les irritations, les furoncles, les gâchis d'humeur, les casse-couilles en tout genre, les hotlines, la feuille de laitue décorative piégée dans la sauce, les paperasses et les télécommandes, le principe de précaution, le garçon de café qui met trois plombes à noter votre présence, la housse de couette récalcitrante, la langue de bois, les chasseurs d'éléphants, la vieille dame à qui vous cédez votre place dans le bus et qui vous pompe l'air tout le reste du trajet. Bref, tout ce qui arrive à vous zigouiller une journée qui commençait si bien.