Londres, 1984. Un monde ternaire : Eurasia, Estasia, Océania. Une liberté d'expression bannie. Un passé révu et corrigé en fonction des désirs du Parti. Voilà planté le cadre sinistre dans lequel Winston, un employé du ministère de la Vérité en Océania, est chargé de veiller à ce que les traces de l'alliance passée entre l'Océania et l'Estasia n'existent plus. Mais cette amnésie fabriquée lui pèse de plus en plus, les mensonges du Parti le rongent de l'intérieur. Bien que tout plaisir soit banni, et que les relations soient contrôlées, sa rencontre avec Julia va le pousser vers la dissidence...
Écrit en 1948, publié en 1949, le célèbre 1984 de George Orwell s'est affirmé au fil du temps comme un monument de la littérature mondiale du vingtième siècle. Et même une bible romanesque dénonçant les régimes autoritaires.
Une expédition internationale est lancée à la recherche d'un monstre marin responsable de plusieurs naufrages. Le professeur Pierre Aronnax, le narrateur du roman, y représente la France. C'est à cette occasion qu'il rencontre le Capitaine Nemo, créateur d'un extraordinaire sous-marin, le Nautilus, dans lequel il vit, loin de l'humanité qu'il déteste. Prisonniers du Nautilus, Aronnax et ses compagnons parcourent les fonds marins pendant 8 mois. Ils y vivent des aventures terrifiantes dans des paysages fantastiques.
Le professeur de minéralogie et amateur de vieux livres Otto Lidenbrock découvre dans un manuscrit ancien le texte d'un alchimiste du XVIème siècle, Arne Saknussemm, qui affirme être descendu au centre de la terre. Il indique avec précision comment trouver l'entrée de la cheminée du Sneffels, un volcan islandais éteint, par laquelle il est passé. Otto Lidenbrock s'y rend, accompagné de son neveu Axel, le narrateur du roman, et entreprend l'exploration des entrailles de la planète. Ce Voyage au centre de la terre est aussi un voyage dans le temps, car on y rencontre, non sans danger, maintes espèces végétales et animales préhistoriques.
Il y a bien trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis, car d'Artagnan, le quatrième homme de ce quatuor de batailleurs intrépides n'aura le titre de mousquetaire qu'à la fin du roman. Il a cependant très tôt la confiance du roi Louis XIII, et surtout de la reine Anne d'Autriche qui le charge d'une délicate mission secrète en Angleterre. Dans ce roman « de cape et d'épée », un modèle du genre, les quatre héros luttent avec panache contre des ennemis perfides, et négligent leurs problèmes personnels de coeur ou de conscience (qui prennent cependant une certaine place dans le roman), pour voler au secours de l'un d'entre eux dès que c'est nécessaire.
Ce roman est, comme le dit son titre, celui de la perte des illusions, de la défaite des idéaux dans une société impitoyable. Il présente d'abord les ambitions de deux amis : Lucien Chardon et David Séchard. David, imprimeur à Angoulême, cherche le moyen de produire un papier bon marché. Lucien, poète, rêve de grandeur ; c'est pourquoi il quitte Angoulême pour Paris où il espère le succès. On assiste ensuite aux échecs de Lucien dans les milieux littéraires et mondains, et aux déboires financiers de David à Angoulême. A la fin du roman, Lucien, au bord du suicide, rencontre un mystérieux prêtre espagnol qui lui promet une meilleure vie sous sa conduite : elle fera l'objet du roman.
Eveillé au milieu de la nuit, un condamné à mort éprouve le besoin d'écrire ses pensées. C'est un homme ordinaire dont on ne connait pas le crime. Il exprime son angoisse, ses espoirs, ses souvenirs du procès et d'événements vécus en prison. Il ne sait pas encore qu'il vit ses dernières heures. Il l'apprend au petit jour. Il note alors, avec les sentiments qu'ils provoquent chez lui, tous les petits événements de son transfert, de son attente de l'heure fatale. Ce pathétique plaidoyer contre la peine de mort est précédé d'une préface en forme de scène de théâtre : dans un salon un groupe de personnages ridicules parlent de la peine de mort et de poésie... avant de passer à table.
Nous sommes en 1640. Cyrano de Bergerac, du régiment des Cadets de Gascogne, est respecté de tous pour son courage et sa redoutable dextérité à l'épée. Malheur à qui oserait se moquer du nez proéminent qui le défigure ! Aussi brillant en poésie qu'à l'épée, il est capable d'improviser une ballade tout en se battant en duel ! Amoureux de sa cousine Roxane, il tient cet amour secret, car la laideur de son nez lui fait craindre un refus dont son orgueil souffrirait. Roxane lui avoue d'ailleurs ses sentiments pour Christian de Neuvillette qui vient d'intégrer le régiment de Cyrano, et qu'elle lui demande de protéger. Ce sont les mots que Cyrano souffle à Christian qui finiront de séduire Roxane, amoureuse, en fait, de l'esprit de Cyrano plus que du beau Christian.
Zola peint ici le monde des mines de charbon du nord de la France à la fin du XIXème siècle. On suit la vie quotidienne d'une famille de mineurs, les Maheu, leur travail, leur misère ; celle d'un ouvrier venu d'ailleurs, Etienne Lantier, (un fils de Gervaise : cf. L'Assommoir), qui sera, grâce à son instruction, leur leader dans une grève. On découvre ses aspirations à une vie meilleure, ses réflexions politiques nourries de lectures, sa rivalité amoureuse avec un autre ouvrier. On voit aussi le monde des propriétaires et actionnaires de la mine, qui connaît également ses drames.
Georges Duroy, petit employé d'une compagnie de chemin de fer, vit misérablement. Il rencontre un ancien camarade, Forestier, qui l'introduit dans le milieu du journalisme. Cela va changer sa vie : bel homme et beau parleur, il séduira une femme de grand talent qui lui apprendra son métier, et il saura user sans scrupule de ses dons de séducteur pour gravir les échelons professionnels et sociaux. Ce roman, qui conte l'ascension sans faille d'un arriviste cynique, donne une peinture féroce des milieux de la presse et de la politique à la fin du XIXème siècle.
L'action se passe à Vérone et met en scène deux grandes familles ennemies, les Montaigu et les Capulet. À un bal masqué donné par les Capulet, Roméo, un Montaigu, tombe follement amoureux de Juliette, une Capulet promise en mariage au comte Paris, un jeune noble. Il la retrouve à la nuit tombée, sous son balcon, pour lui déclarer son amour. Éperdument amoureux, ils demandent le lendemain au frère Laurent de les marier. Mais leur bonheur sera bref...
François Seurel, le narrateur, est le fils d'un couple d'instituteurs d'un village de Sologne qui a pris en pension un adolescent, Augustin Meaulnes, qui d'emblée fascine les autres écoliers. Augustin et François deviennent vite amis. Un jour, alors qu'il s'est perdu assez loin de la maison, Augustin arrive dans un château où se déroule une fête étrange. Il y rencontre une jeune fille dont il tombe amoureux, mais dont il ne sait rien. De retour à la maison il est incapable de retrouver le château. Avec l'aide de François il cherche, pendant des années, ce château et cette jeune fille. Il règne dans ce récit une atmosphère poétique attachante, parfois légère comme l'enfance et ses jeux, parfois douloureuse.
Eugénie Grandet est la fille unique d'un tonnelier de Saumur très riche mais très avare et qui fait vivre sa famille dans une quasi-pauvreté. Elle est naïve, docile et, comme sa mère, tyrannisée par son père. Elle tombe amoureuse de son cousin Charles. L'amour lui donne alors la force d'affronter son père. Cependant Charles doit partir aux Indes pour tenter d'y faire fortune. Il lui promet de l'épouser à son retour. Mais ... Inclus dans la partie de La Comédie Humaine intitulée Scènes de la Vie de Province, ce roman, un des plus célèbres de Balzac, montre avec réalisme la vie sociale d'une ville de province (Saumur) vers 1830 et peint, à côté d'un avare dévoré par sa passion, un attachant portrait de femme.
Les Contes d'Andersen ont été traduits dans presque toutes les langues du monde.
Entre 1835 et 1872, Andersen a écrit exactement cent cinquante-six contes.Rappelons, pour mémoire, que les Contes du Temps passé ou de ma Mère l'Oye, de Charles Perrault, datent de 1697 tandis que Grimm (1785-1863) fut un contemporain d'Andersen. Le Vilain Petit Canard et La Petite Fille aux Allumettes ne sont que deux des nombreux Contes écrits par HansChristian Andersen, auteur de l'un des plus grands succès de la littérature mondiale. Le terreau de l'enfance Très tôt, Hans Christian Andersen avait voulu faire une carrière littéraire. Pourtant, à ses débuts, il ne considérait pas les contes populaires comme un genre littéraire à part entière. Ecrivain précoce - à dix-sept ans, il présentait déjà des pièces au théâtre de Copenhaque - il commenca par écrire des récits de voyages, des poèmes, des pièces de théâtre et, surtout, deux romans qui le firent connaître: L'Improvisateur (1835) et Rien qu'un Violoneux (1837).Ces oeuvres trahissaient déjà sa spontanéité, sa fraîcheur, son goût du merveilleux et son sens du récit. Ces qualités, Andersen les tenait sans doute de son père, cordonnier et fabricant de jouets, qui lui lisait les Mille et UneNuits, la Bible, les comédies de leur compatriote Holberg, etc.
Dans Michel Strogoff, Jules Verne invite son lecteur au voyage à travers les plaines de Sibérie sur les traces de Michel Strogoff, courrier du tsar de Russie chargé de gagner Irkoutsk depuis Moscou pour avertir le frère du tsar de l'invasion imminente des Tartares commandés par le traître Ivan Ogareff. Il rencontre une jeune fille, Nadia, qui espère retrouver son père. Il l'aide en faisant croire qu'elle est sa soeur. Accompagnés par des journalistes, ils surmonteront moult épreuves dont celle, poignante, pour Michel, d'une confrontation avec sa propre mère, qui le conduit à se dévoiler. Parvenant à échapper aux Tartares, il remplit cependant sa mission et permet au grand-duc de triompher. Ce roman, paru d'abord en feuilleton dans le Magasin d'Éducation et de Rédaction puis en volumes en 1876, a connu de très nombreuses adaptations, du théâtre à la bande-dessinée, en passant par la télévision et le cinéma.
Zola peint dans L'Assommoir le monde ouvrier d'un quartier de Paris, la Goutte d'Or, au milieu du XIXème siècle. Gervaise, employée blanchisseuse, élève seule ses trois fils quand elle rencontre et épouse Coupeau, ouvrier zingueur. On assiste d'abord à leur ascension sociale (Gervaise ouvre sa propre boutique de blanchisserie et travaille bien), puis ce à leur déchéance et leur fin lamentable à cause de l'alcoolisme. Chacun des enfants de Gervaise sera le héros d'un autre roman : Jacques La Bête Humaine, Claude L'Oeuvre, Etienne Germinal, Anna Coupeau Nana.
Le roman raconte la lutte des petits commerçants contre l'expansion d'un grand magasin appelé « Au bonheur des dames », et le triomphe de ce dernier. Il conte aussi l'ascension d'une petite vendeuse, Denise, que tout le monde méprise au début. Sérieuse et opiniâtre, elle refuse les avances du patron qui voudrait en faire sa maîtresse, et finira par l'épouser. Zola trace un tableau complet de ce phénomène nouveau qu'est le grand magasin sous le Second Empire : son fonctionnement, son personnel et ses problèmes, sa clientèle.
Les Fourberies de Scapin est une comédie de Molière en trois actes et en prose, créée au théâtre du Palais-Royal à Paris le 24 mai 1671. Cette comédie de Molière est fortement empreinte de comédie italienne.
Résumé :
Géronte et Argante reviennent de voyage. En leur absence leurs fils ont pris des libertés : Léandre, le fils de Géronte est tombé amoureux de Zerbinette, une esclave égyptienne ; Horace, celui d'Argante a épousé Hyacinthe, une jeune fille pauvre qu'on dit orpheline. Scapin, le valet de Léandre est chargé de faire accepter à Géronte le mariage de son fils, et de trouver la grosse somme d'argent exigée par les Egyptiens pour la liberté de Zerbinette. Par toute une série de fourberies burlesques Scapin parviendra à duper les deux vieillards pour remplir sa mission, et même à se venger de Géronte qui lui avait fait perdre la confiance de son maître...
Citation célèbre :
J'ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d'esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies !
La pièce se situe en Espagne, au Moyen Âge. Rodrigue et Chimène s'aiment. Leur mariage est proche. Mais leurs pères se querellent ; le père de Chimène gifle celui de Rodrigue. Ce dernier, trop vieux pour défendre lui-même son honneur par un duel, demande à son fils de le faire. Tiraillé entre l'honneur et l'amour, Rodrigue hésite puis venge son père. C'est alors Chimène qui est prise dans le dilemme qui caractérise les tragédies de Corneille.
Harpagon n'aime rien plus que l'argent, pas même, Marianne, qu'il projette pourtant d'épouser. Mais il se trouve que son fils, Cléante, ignorant des projets de son père, aime aussi Marianne et est aimé d'elle. Par ailleurs sa fille, Elise, qu'Harpagon destine au seigneur Anselme (parce qu'il la prend sans dot !), aime Valère. Cette seconde intrigue se complique d'une troisième : Valère, qui s'est fait engager par Harpagon comme intendant pour être auprès d'Elise, est accusé par celui-ci de lui avoir volé une cassette contenant une grosse somme d'argent ... Mais, dans les comédies, tout s'arrange à la fin !
La réunion sous ce titre de 17 nouvelles aux sujets très différents est justifiée par la première intitulée La Bécasse : une tradition de chasseurs de bécasse veut que chacun raconte une histoire au cours du repas qui les réunit. Ces nouvelles, qu'elles soient drôles ou pathétiques, ou encore proches du fantastique, sont, pour la plupart, comme toujours chez Maupassant, des peintures cruelles de la société.
Monsieur Jourdain est très riche, mais n'est pas gentilhomme. Comme il voudrait bien l'être il copie les manières de la noblesse. Il a engagé pour cela toute une troupe de professeurs : de musique, de danse, d'escrime, de philosophie, qui tirent profit des manies de leur élève, et se montrent aussi ridicules que lui. Il s'est également entiché d'une marquise, et se fait escroquer par celui qui lui a proposé son entremise. L'amoureux de sa fille, dont il ne veut pas pour gendre car il n'est pas gentilhomme, saura, lui aussi, exploiter sa folie des grandeurs en se faisant passer pour un souverain étranger prêt à l'anoblir. Cette comédie-ballet, très drôle en elle-même, prend toute sa splendeur avec la musique de Lully et les danses qui la ponctuent.
En Angleterre, à la fin du XVIIème, Ursus, un saltimbanque, recueille un enfant affreusement mutilé : sa bouche a été agrandie jusqu'aux oreilles en un éternel et horrible sourire. Devenu adulte, Gwynplaine , surnommé « l'Homme qui rit », fait le succès de la troupe d'Ursus. Il se révélera être un lord, volé par les bandits qui l'ont mutilé. Ce roman philosophique où tout (lieux, personnages, événements) peut être considéré comme une allégorie, devait constituer le 1er volet d'une trilogie inachevée.
La pièce est une farce (avec disputes et coups de bâton), mais aussi une comédie d'intrigue et une charge contre la médecine de l'époque. Martine vient de se disputer avec Sganarelle, son mari, quand elle rencontre les valets de Géronte qui cherchent un médecin capable de guérir sa fille, Lucinde, brusquement devenue muette, au moment de se marier. Pour se venger des coups qu'elle a reçus, elle leur dit que Sganarelle, le bûcheron, est en fait médecin, mais qu'il ne l'avoue qu'après une bonne volée de coups de bâtons. Sganarelle recevra des coups de bâton, se fera payer en bon argent son charabia médical, et guérira Lucinde ... mais avec l'aide de Léandre, son amoureux, déguisé en apothicaire.
Dans une petite ville du Jura, vers 1830, Julien Sorel, fils d'un artisan scieur, a du goût pour les études et de l'ambition. L'abbé Chélan, qui s'est chargé de son éducation, le fait entrer comme précepteur dans la maison du maire M. de Reynal. Après une idylle adultère avec Mme de Reynal, Julien doit quitter la ville. Il fait un bref séjour au séminaire puis devient le secrétaire particulier du Marquis de La Mole. Beau, intelligent, cultivé et fin, mais roturier, Julien a du mal à s'imposer dans ce monde aristocratique. Il séduit cependant Mathilde, la fille du Marquis, et il aurait pu l'épouser mais ... A travers l'aventure de ce jeune ambitieux Stendhal dénonce le retour à une société figée, avec la Restauration. C'est aussi un roman d'une grande finesse psychologique.