L'édition de référence dans une présentation renouvelée. Lecture recommandée en 5 ème par le Ministère de l'Education National. Epopée maritime, roman universel, allégorie biblique, Moby Dick résiste, par son immensité, à toutes les approches, toutes les définitions. On y entre comme on poserait le pied sur un continent ; on en sort non pas en lecteur, mais avec le sentiment d'avoir vécu une expérience.
D'ailleurs, on n'en sort jamais tout à fait. Ce livre est hanté : il suffit d'en parcourir quelques pages pour être habité définitivement. Pourtant, son intrigue même tient en quelques mots : la traque obsessionnelle par un homme du cachalot qui lui a arraché une jambe... A partir de 12 ans.
L'édition de référence dans une présentation renouvelée. Lecture recommandée en 6 ème et en 5 ème par le Ministère de l'Education National. L'énigme laissée par un alchimiste du Moyen Age est découverte et déchiffrée par un savant intrépide, irascible et un peu fou. La mission transmise par l'alchimiste est aussitôt acceptée. Le professeur Lindenbrock, son neveu Axel, adolescent candide, et le fidèle serviteur Hans s'engouffrent dans un volcan islandais, début d'une descente aux entrailles de notre Terre.
Là, les héros découvrent un univers totalement différent de celui qu'ils ont quitté : tempêtes, monstres antédiluviens, forêts pétrifiées, torrents de lave, rien n'y manque...Si la plupart des prophéties de Jules Verne se sont réalisées aujourd'hui, le centre de la Terre n'a encore jamais été exploré, sinon par l'imaginaire. C'est peut-être pour cette raison que ce roman exerce une fascination toute particulière sur ses lecteurs.
A partir de 12 ans.
Les trois mousquetaires est certainement le roman le plus populaire d'Alexandre Dumas père. Le fougueux aspirant-mousquetaire gascon, d'Artagnan, et ses trois compagnons mousquetaires du roi, Athos, Porthos et Aramis, mettent toute leur audace et toute leur bravoure au service de la « bonne cause ». Ancêtres des justiciers, détectives et agents secrets, ces quatre amis font revivre passionnément l'époque de Louis XIII.
Célèbre réquisitoire contre la peine de mort, Le Dernier jour d'un condamné relate les dernières vingt-quatre d'un condamné à mort. Dans un journal, celui-ci y décrit ce qu'il a enduré depuis son procès jusqu'à son exécution. Le prisonnier se penche sur ses tourments intérieurs, sur les conditions de vie qu'il subit et sur les souffrances qui l'animent.
Librement inspirée de la vie de Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655), Cyrano de Bergerac est représenté pour la première fois le 28 décembre 1897. Edmond Rostand qualifiait sa pièce de " comédie héroïque ". Car Cyrano est un héros, un mousquetaire intrépide, dont la vie s'organise autour des valeurs de l'amour et de l'honneur. Amoureux de Roxane, il n'ose se déclarer, car elle est belle et il est laid (à cause de son fameux nez !).
Alors, par amour, il va protéger Christian, son rival, allant jusqu'à l'aider à séduire Roxane (sous un fameux balcon !). Comment ne pas être séduit par ce personnage à la fois soldat, musicien, astronome et poète, qui improvise l'amour sous les balcons, tire son épée pour l'honneur, se sacrifie pour son ami et signe toutes ses actions de poésie et de panache ?
L'édition de référence dans une présentation renouvelée. Lecture recommandée en 4 ème par le Ministère de l'Education National. Avril 1884 : les mineurs de la Compagnie d'Anzin, dans le Nord, reprennent le travail après huit semaines de grève : ils n'ont plus rien à manger et n'ont rien obtenu de leurs revendications. Quelques semaines plus tôt, un écrivain est venu leur rendre visite : Emile Zola.
L'homme a pris des notes, visité les corons, il est même descendu dans la mine. Sous sa plume, Anzin va devenir le Voreux, cette mine où Etienne Lantier trouve un emploi. Le travail est rude, mal payé, la protestation gronde. Lantier prend la tête de la grève...A partir de 12 ans.
Quand il débarque à Paris en 1880, Georges Duroy n''a qu'une idée : réussir. Mais la haute société est inaccessible à un petit employé de bureau. Un jour, il croise un ancien camarade devenu journaliste. "Vois-tu, mon petit, lui dit celui-ci, tout dépend de l'aplomb, ici. Il faut s'imposer et non pas demander. "Quand aux femmes, aujoute-il, "c'est encore par elles qu'on arrive le plus vite". Deux conseils que Duroy n'oubliera pas...
Dans une atmosphère de lutte des clans et de haines ancestrales, l'amour entre Roméo et Juliette, deux jeunes gens que tout oppose, oblige la société, mais trop tard, à reconsidérer rancoeurs et préjugés. Il faudra un double suicide pour qu'enfin les valeurs sociales dominantes soient mises en cause... Au-delà du destin tragique de ses personnages, Shakespeare exploite un arsenal d'épisodes que l'on qualifierait aujourd'hui de « gothiques » : meurtres, duels, fausse mort, empoisonnements, profanation de tombeaux... C'est sans doute ce qui a conduit le classicisme français à ignorer ce théâtre, mais aussi le romantisme à y voir le parfait modèle du mélange des genres, où le grotesque voisine avec le sublime.
Ce titre va remplacer les 3 précédents volumes des « Contes » d'Andersen.Une nouvelle sélection de 11 contes : les plus connus, les plus souvent cités dans les programmes scolaires, auxquels a été ajoutée l'inévitable « Reine des neiges » qui n'apparaissait pas dans les précédents volumes (elle est bien éloignée de celle de Disney, mais peut fournir l'occasion d'une comparaison intéressante entre le texte et le film avec des élèves). « La princesse au petit pois », « La petite Poucette », « La petite sirène », « Les habits neufs de l'empereur », « L'intrépide soldat de plomb », « Le rossignol », « Le vilain petit canard », « La reine des neiges », « La bergère et le ramoneur », « Les souliers rouges », « La petite fille aux allumettes ».
Jane Eyre, une jeune orpheline d'une dizaine d'années, est recueillie par une tante acariâtre qui la transforme vite en Cendrillon. Traitée comme une domestique, en butte aux brimades et aux humiliations, Jane se rebelle et est envoyée dans une pension où elle finira par devenir professeur, avant d'entrer comme préceptrice au manoir de Thornfield, sous les ordres de l'inquiétant et fascinant M. Rochester. Mais le manoir et son maître recèlent un terrible secret...Coups de théâtre, rebondissements inattendus, hurlements de rire terrifiants dans un manoir hanté par une présence menaçante et cachée, incendies criminels, histoire d'amour maudit, fuites éperdues dans la lande ont assuré à Jane Eyre un succès immédiat et durable. La lecture de certains passages de Jane Eyre est recommandée dans les programmes en classe de 5e pour illustrer l'entrée « Avec autrui : famille, amis, réseaux ». La lecture d'un roman autobiographique est recommandée en 5ème et 3 ème (« Se raconter, se représenter ...)12/14 ans.
Dans la Russie du XIXe siècle, au fond de l'immense Sibérie, la révolte gronde. Le fil du télégraphe vient d'être coupé, rompant la communication entre le souverain et son frère, qui se trouve à Irkoutsk. Seul moyen de l'avertir du danger : lui envoyer un messager. Mais quel homme sera capable de mener à bien cette mission à hauts risques ? Un nom s'impose : Michel Strogoff. Ce capitaine des courriers du tsar connaît bien la steppe. Il a un « corps de fer », un « coeur d'or », un courage à toute épreuve. En temps normal, les courriers du tsar - corps d'élite - réussissent à couvrir la distance entre Moscou et Irkoutsk en dix-huit jours. L'agent secret Michel Strogoff, lui, n'arrivera qu'au bout de trois mois, mais on lui pardonne ce retard dû à des obstacles qui lui auront valu un détour par l'enfer ! Texte abrégé par Boris Moissard
" Les lendemains de culotte, le zingueur avait mal aux cheveux, un mal aux cheveux terrible qui le tenait tout le jour les crins défrisés.
Le bec empesté, la margoulette enflée et de travers. Il se levait tard, secouait ses puces sur les huit heures seulement : et il crachait, traînaillait dans la boutique, ne se décidait pas à partir pour le chantier. La journée était encore perdue. Le matin, il se plaignait d'avoir des guibolles de coton, il s'appelait trop bête de gueuletonner comme ça, puisque ça vous démantibulait le tempérament. Aussi, on rencontrait un tas de gouapes, qui ne voulaient pas vous lâcher le coude : on gobelottait malgré soi, on se trouvait dans toutes sortes de fourbis, on finissait par se laisser pincer, et raide ! Ah ! fichtre non ! ça ne lui arriverait plus ; il n'entendait pas laisser ses bottes chez le mastroquet, à la fleur de l'âge.
Mais, après le déjeuner, il se requinquait, poussant des hum ! hum ! pour se prouver qu'il avait encore un creux. Il commençait à nier la noce de la veille, un peu d'allumage peut-être. On n'en faisait plus des comme lui, solide au poste, une poigne du diable, buvant tout ce qu'il voulait sans cligner un oeil. Alors, l'après-midi entière, il flânochait dans le quartier. Quand il avait bien embêté les ouvrières, sa femme lui donnait vingt sous pour qu'il débarrassât le plancher.
"
A la fin du XIXe siècle, la lutte s'engage dans Paris entre le petit commerce et les grands magasins. Parmi ces derniers, le Bonheur des Dames, où tout est mis en oeuvre pour que la cliente succombe à la tentation de l'achat. Selon le mot du baron Hartmann, le financier de l'histoire, à l'une de ces dames : " Prenez garde, ma chère, il vous mangera toutes. " Il en est une, cependant, qui ne se laisse pas manger : Denise ; une nature d'acier sous ses airs timides.
Elle tient bon et, dans ce Bonheur des Dames qui n'avait rien pour faire le sien, effectue une irrésistible ascension, prouvant qu'il est d'autres empires que celui du profit et qu'on les fonde parfois sur un refus.
Retenus prisonniers dans un camp sudiste pendant la guerre de Sécession, le savant et ingénieur Cyrus Smith, le journaliste Gédéon Spilett, le marin Pencroff, l'esclave affranchi Nab et le jeune Harbert, passionné d'histoire naturelle (sans oublier Top, le chien), s'évadent en ballon et atterrissent sur une île apparemment déserte qu'ils baptisent « Lincoln ». L'île est riche de ressources naturelles, mais aussi de fort mystérieux phénomènes. Avec Les Enfants du capitaine Grant et Vingt mille lieues sous les mers, L'Île mystérieuse forme une trilogie dont le pivot n'est autre que le fameux capitaine Nemo. Dans ce roman, Jules Verne recompose un microcosme de toutes les richesses offertes par la terre à ce colon qu'est l'homme, ouvrant la porte à une interrogation très actuelle sur les rapports qu'il entretient avec son environnement. Texte abrégé par Boris Moissard
Histoire d'une âme noble, intermittences d'un coeur de femme, confusion des sentiments, combats douloureux entre le coeur et la raison, la morale et le sésir, tout est dit de la passion qui emporte et bouleverse deux êtres prisonniers de leur condition à la cour du roi Henri II.
A travers l'amour impossible de la princesse de Clèves et du duc de Nemours, Mme de Lafayette révéla les ressources du roman, et, dans le bruissement léger des robes de cour, ouvrit la voie à l'analyse psychologique la plus audacieuse.
Cette nouvelle publiée en 1877 dans un recueil de trois contes entamés en 1844, peut être considérée comme une oeuvre testamentaire à un double point de vue : dernière oeuvre de fiction achevée par Flaubert, la question de la Foi est y omniprésente et transcende la simple humanité de ses personnages. Un petit chef d'oeuvre de la littérature à (re)découvrir sans attendre.
Marcovaldo est manoeuvre. Il vit, avec sa femme et ses six enfants, dans une grande ville d'Italie du Nord. Un citadin parmi d'autres. Mais lui est différent. La publicité, le néon, la circulation, il ne les voit pas. En revanche, la moindre manifestation de la nature accroche son regard. Ses sens se sont-ils atrophiés, ou la nature s'est-elle changée en venant en ville ? Marcovaldo n'arrive pas à retrouver cette nature si saine, si pure dont il garde le souvenir. Elle est singulière cette nature, surtout en ville! Marcovaldo l'apprend en vivant une suite d'aventures inattendues et souvent drôles évoquant un Charlot père de famille, en butte aux complexités de notre vie « post-industrielle».
La plus « cornélienne » des pièces de Corneille, puisque le héros tragique y est confronté au fameux « dilemme ». Il doit en effet choisir entre deux positions également légitimes... et condamnables : « venger un père, ou perdre une maîtresse », comme le déplore Rodrigue. À travers le destin individuel d'un homme se joue un bouleversement historique fondamental : le monde féodal, animé par une logique de clans, bascule vers un monde nouveau, un monde « moderne » où instincts et sentiments doivent être maîtrisés. Pièce où l'honneur se heurte à l'amour et le devoir à la passion, Le Cid mêle les effets comiques au sublime et au pathétique, ce qui entraînera l'une des plus célèbres querelles de l'histoire littéraire : la querelle du Cid. Les deux textes majeurs de cette querelle figurent en fin de volume : les « Observations sur Le Cid », de Georges de Scudéry, et l'« Examen » de la pièce par Corneille.
Un jeune homme veut mourir. Il entre par hasard chez un antiquaire et ce dernier lui fait cadeau d'une peau de chagrin couverte de signes mystérieux. Attention, la peau réalise tous les désirs, mais la réalisation de chacun d'eux la fait se rétrécir et raccourcit d'autant la vie de son possesseur. Ce jeune homme va être comblé de richesses et d'amour, seulement, il prendra peur de tous ses désirs et sera incapable de supporter le destin qu'il a choisi en acceptant le terrible talisman... « La peau de chagrin » est l'un des plus célèbres romans de Balzac : il a passionné tous les âges et tous les publics.
Depuis une quarantaine d'années, Le Livre de la jungle est irrésistiblement associé dans nos mémoires à la frimousse du jeune Mowgli, aux soucoupes géantes des yeux du python Kaa, à l'ours Baloo qui se gratte le dos sur les troncs de cocotiers, bref à Walt Disney. Si bien que l'on a perdu de vue, parfois, la sobriété et l'élégance du style de Kipling, oublié aussi que l'ouvrage est un recueil de courtes nouvelles, suivi d'un autre, intitulé Le Second Livre de la jungle. Cette édition réunit en un seul volume les deux textes en ne conservant que les nouvelles mettant en scène le « petit d'homme » : « Les frères de Mowgly », « La chasse de Kaa », « Au tigre, au tigre ! », « Comment vint la crainte », « La descente de la jungle », « L'ankus du roi », « Chien rouge » et « La course du printemps ». Une nouvelle adaptation cinématographique : Mowgli, d'Andy Serkis, mêlant prises de vue réelles et captures de mouvement, prévue dans les salles le 24 octobre 2018. >
Dans le Paris de Louis XI, dans le grouillement de la cour des Miracles, les destins de trois personnages s'entrechoquent : d'abord Esmeralda, l'ensorceleuse qui fait battre les coeurs. Ensuite, Frollo, le prêtre à l'âme perdue de passion inavouable. Et, enfin, la créature, « mi-homme mi-animal, plus dur, plus difforme et plus foulé aux pieds qu'un caillou », Quasimodo, le sonneur de cloches. Mais ce caillou a un coeur, le monstre pleure d'amour pour Esmeralda... Titre recommandé dans cette édition dans les programmes pour illustrer l'entrée « Le monstre, aux limites de l'humain » (6e) avec la figure de Quasimodo. 11/13 ans.
Par une nuit de janvier 1690, alors que la tempête se lève sur la Manche, une petite troupe d'individus patibulaires s'embarque à la sauvette et quitte la côte anglaise en abandonnant à terre un garçon de dix ans. Pourquoi cette fuite et pourquoi cet abandon? La réponse à cette question se trouve en quelque sorte gravée dans le visage de l'enfant, et pèse d'un poids tragique sur la conscience des fuyards. Chacun va vers son destin. Celui du garçon s'accomplira au prix de révélations qui lui découvriront qui il est et pourquoi on a conspiré à faire de lui un monstre. Dans ce roman à couper le souffle, Victor Hugo charge son encre du credo progressiste, auquel sa force de frappe donne un écho formidable.
Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pour Catherine, la fille de la maison, et celle-ci n'est pas insensible à son charme ; mais elle choisit, le moment venu, d'épouser plutôt un garçon "de son rang", riche par surcroît. Obsédé par un sentiment d'injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité de réaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets d'une bombe à fragmentation.
Le tableau des ravages accomplis - désolant champ de ruines - nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neuf ans sans être pour ainsi dire jamais sortie de chez elle. Traduction de Frédéric Delebecque, texte abrégé par Boris Moissard