Extrait : Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
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Extrait des Illusions perdues : « En regardant ces jolies bagatelles que Lucien ne soupçonnait pas, le monde des superfluités nécessaires lui apparut, et il frissonna en pensant qu'il fallait un capital énorme pour exercer l'état de joli garçon ! Plus il admirait ces jeunes gens à l'air heureux et dégagé, plus il avait conscience de son air étrange, l'air d'un homme qui ignore où aboutit le chemin qu'il suit »"
Extrait : Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. A quoi bon la mort vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? Faites mieux votre ronde, si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
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Extrait de Cyrano de Bergerac : « Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, - par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! » Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! » Descriptif : « C'est un roc ! ... c'est un pic ! ... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ... C'est une péninsule ! »»"
Extrait : L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner.
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Maupassant décrit une société de la fin du XIXe siècle entachée par les scandales. Au sein d'un journal parisien, Georges Duroy utilise toutes les ficelles mises à sa disposition pour grimper dans l'échelle sociale."
Extrait : JULIETTE : O Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. ROMEO, à part : Dois-je l'écouter encore ou lui répondre ? JULIETTE : Ton nom seul est mon ennemi. Tu n'es pas un Montague, tu es toi-même. Qu'est-ce qu'un Montague ? Ce n'est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d'un homme...
Roman paru en septembre 1833 dans la revue l'Europe littéraire, Eugénie Grandet appartient à la grande fresque réaliste d'Honoré de Balzac : il s'agit ici de l'avarice du père Grandet et des illusions perdues de sa fille, Eugénie. L'auteur décrit la bourgeoisie de province, dont la fortune première n'est que le gage de la déchéance morale à venir.
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Extrait des Contes : « L'INTRÉPIDE SOLDAT DE PLOMB.
[...]La première chose qu'ils entendirent en ce monde, quand fut enlevé le couvercle de la boîte qui les renfermait, ce fut ce cri : « Des soldats de plomb ! » que poussait un petit garçon en battant des mains. On les lui avait donnés en cadeau pour sa fête, et il s'amusait à les ranger sur la table. Tous les soldats se ressemblaient parfaitement, à l'exception d'un seul, qui n'avait qu'une jambe»"
Extrait : Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuillages mais, depuis le dîner (quand il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne pouvait songer à aucune excursion.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : Le naturalisme ; Genre et registre : Le roman ouvrier ; L'écrivain à sa table de travail : Du réel au mythe ; Groupement de textes : Figures d'ouvriers ; Chronologie : Émile Zola et son temps ; Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.
Octave Mouret est veuf. Garçon pratique et actif, il va, en quelques années, faire du modeste commerce de sa femme, Madame Hédouin, un « grand magasin » moderne, une colossale entreprise qui, peu à peu, dévore tout le pâté de maisons et tue les petites boutiques du quartier.
Extrait : Remontons-nous ? - Non ! Au contraire ! Nous descendons ! - Pis que cela, monsieur Cyrus ! Nous tombons ! - Pour Dieu ! Jetez du lest ! - Voilà le dernier sac vidé ! - Le ballon se relève-t-il ? - Non ! - J'entends comme un clapotement de vagues ! - La mer est sous la nacelle ! - Elle ne doit pas être à cinq cents pieds de nous ! » Alors une voix puissante déchira l'air, et ces mots retentirent : « Dehors tout ce qui pèse !... tout ! et à la grâce de Dieu !
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Extrait de L'Éducation sentimentale : « Le héros de ce livre, un matin d'octobre, arriva a Paris avec un coeur de dix-huit ans et un diplôme de bachelier ès lettres.
Il fit son entrée dans cette capitale du monde civilisé par la porte Saint-Denis, dont il put admirer la belle architecture ; il vit dans les rues des voitures de fumier traînées par un cheval et un âne, des charrettes de boulanger tirées à bras d'homme, des laitières qui vendaient leur lait, des portières qui balayaient le ruisseau. Cela faisait beaucoup de bruit.»" "Impression en « gros caractères » et version numérique téléchargeable gratuitement à partir du livre.
Extrait de La Princesse de Clèves : « elle en choisit quelques-uns, et M. de Nemours remarqua que c'étaient des mêmes couleurs qu'il avait portées au tournoi. Il vit qu'elle en faisait des noeuds à une canne des Indes, fort extraordinaire, qu'il avait portée quelque temps et qu'il avait donnée à sa soeur, à qui Mme de Clèves l'avait prise sans faire semblant de la reconnaître pour avoir été à M.de Nemours. »"
Extrait : "GERONTE : Mais que diable allait-il faire à cette galère ? SCAPIN : Oh ! que de paroles perdues ! Laissez là cette galère, et songez que le temps presse, et que vous courez risque de perdre votre fils. Hélas ! mon pauvre maître, peut-être que je ne te verrai de ma vie, et qu'à l'heure que je parle, on t'emmène esclave en Alger. Mais le Ciel me sera témoin que j'ai fait pour toi tout ce que j'ai pu ; (...)"
Extrait : Je veux m'occuper du Roman en général. Je ne suis pas le seul à qui le même reproche soit adressé par les mêmes critiques, chaque fois que paraît un livre nouveau. Au milieu de phrases élogieuses, je trouve régulièrement celle-ci, sous les mêmes plumes : « Le plus grand défaut de cette oeuvre, c'est qu'elle n'est pas un roman à proprement parler. »
Au XIe siècle, à Séville, Rodrigue et Chimène se réjouissent de leur prochain mariage. Mais une grave querelle survient entre leurs deux familles... "La vertu cornélienne est au point où le cri naturel de l'orgueil rencontre le sublime de la liberté." Paul Bénichou.
Harpagon, riche avare, organise pour ses enfants Cléante et Élise des mariages d'intérêt. Il se réserve quant à lui d'épouser la jeune et charmante Mariane. Mais Cléante, qui est amoureux de la jeune fille, et Élise, secrètement fiancée à Valère, refusent d'obéir à leur père.
Extrait : Le vieux baron des Ravots avait été pendant quarante ans le roi des chasseurs de sa province. Mais, depuis cinq à six années, une paralysie des jambes le clouait à son fauteuil il ne pouvait plus que tirer des pigeons de la fenêtre de son salon ou du haut de son grand perron. Le reste du temps il lisait.
Extrait : "MONSIEUR JOURDAIN : Et comme l'on parle qu'est-ce que c'est donc que cela ? MAITRE DE PHILOSOPHIE : De la prose. MONSIEUR JOURDAIN : Quoi ? quand je dis: "Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit", c'est de la prose ? MAITRE DE PHILOSOPHIE : Oui, Monsieur. MONSIEUR JOURDAIN : Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela."
Impression en « gros caractères ». Extrait : "SGANARELLE : Soit. Je te pardonne ces coups de bâton en faveur de la dignité où tu m'as élevé : mais prépare-toi désormais à vivre dans un grand respect avec un homme de ma conséquence, et songe que la colère d'un médecin est plus à craindre qu'on ne peut croire."
Extrait : Il y avait une grande affluence d'auditeurs, le 14 janvier 1862, à la séance de la Société royale géographique de Londres, Waterloo place, 3. Le président, Sir Francis M..., faisait à ses honorables collègues une importante communication dans un discours fréquemment interrompu par les applaudissements.
Une sélection de quatre titres pour transporter le lecteur avec délice dans la féerie des contes d autrefois. En prose ou en vers, les grands classiques de la littérature enfantine sont ici rassemblés pour le bonheur de plusieurs générations bercées par les contes d antan, et de toutes celles à venir. De beaux rêves en perspective...
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Extrait de Carmen : « Elle avait un jupon rouge fort court qui laissait voir des bas de soie blancs avec plus d'un trou, et des souliers mignons de maroquin rouge attachés avec des rubans couleur de feu. Elle écartait sa mantille afin de montrer ses épaules et un gros bouquet de cassie qui sortait de sa chemise. Elle avait encore une fleur de cassie dans le coin de la bouche, et elle s'avançait en se balançant sur ses hanches comme une pouliche du haras de Cordoue. »"