À la ferme du Manoir, c'est la révolution : les animaux ont pris le pouvoir. Désormais, ils ne travailleront que pour eux-mêmes, et bâtiront ensemble un avenir radieux. Désormais, ils ne connaîtront plus de maître, car tous les animaux sont égaux. Ou, du moins, presque tous...
Lors d'une croisière rejoignant l'Argentine, le champion du monde d'échecs, Mirko Csentovic, rencontre un homme capable de le battre, le Dr B. Curieux de connaître les raisons d'une telle maîtrise de son art, le joueur va pousser son adversaire à raconter son instruction. Il s'avère alors que c'est en détention, lorsqu'il était aux mains de la Gestapo, que le docteur a fait l'apprentissage du jeu. Les échecs étant l'unique échappatoire de cet homme persécuté, ils occupèrent bientôt tout l'espace de son imagination jusqu'à devenir une obsession.
Parce qu'un viol a fondé leur lignée, les Scorta sont nés dans l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait voeu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
« Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie / Ta vie que tu bois comme une eau de vie » Le motif de l'alcool établit un parallélisme entre vie et poésie qui en lui se confondent en une même intensité ou brûlure. Au dépressif enivrement des buveurs d'absinthe et des fumeurs d'opium se substitue l'idée d'une euphorique ivresse collective.
L'alcool d'Apollinaire n'est plus le baudelairien « vin du solitaire ». Il rend plutôt possible une espèce d'ébriété cosmique, une inflammation lyrique, la saoulerie des « chants d'universelle ivrognerie. »
Moby Dick est le nom d'un cachalot que le capitaine Achab traque depuis toujours sur son baleinier le Péquod. Tous les marins présents dans le bateau de chasse ont une histoire, que nous raconte le héros, Ismaël.
La traversée en mer devient une épopée pour tous ces hommes, en quête d'aventures !
« Enfin, dans la lumière du feu, sa silhouette massive apparaissait en chaloupant sur les jambes trop courtes.
Ses deux longs bras frôlaient le sol, sa tête était enfoncée dans ses épaules massives et velues, ses yeux étaient injectés de sang, et il retroussait ses lèvres dans un effort constant pour bien dégager les canines. Quand j'étais petit garçon, son expression me terrifiait. En fait, elle ressemblait plutôt au sourire figé de l'homme qui s'ennuie à mort dans un pique-nique ».
Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours - le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l'envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate l'inanité de toute conquête et proclame que seules l'humanité et la beauté valent la peine qu'on meure pour elles.
Un soir de novembre 1910, Monsieur et Madame Seurel, qui dirigent une paisible école de la campagne solognote, reçoivent un pensionnaire que sa mère accompagne, Augustin Meaulnes. Le prestige naturel de ce grand adolescent lui vaut d'être bientôt connu de tous les élèves comme "le Grand Meaulnes". Partageant la même chambre, le nouveau venu et François Seurel, fils des directeurs, se lient d'amitié. Augustin exerçant sur le sensible François une véritable fascination.
Roman paru en septembre 1833 dans la revue l'Europe littéraire, Eugénie Grandet appartient à la grande fresque réaliste d'Honoré de Balzac : il s'agit ici de l'avarice du père Grandet et des illusions perdues de sa fille, Eugénie. L'auteur décrit la bourgeoisie de province, dont la fortune première n'est que le gage de la déchéance morale à venir.
Jane Eyre est un roman sur fond autobiographique écrit en 1847 par Charlotte Brontë, soeur d'Émily Brontë, l'auteur des Hauts de Hurlevent.
Jane, orpheline recueillie par sa tante Mme Reed, est maltraitée puis envoyée à l'internat. À dix huit ans, elle devient la préceptrice d'Adèle, pupille de M. Rochester. Commence alors une histoire d'amour impossible entre cet homme de quarante ans hanté par un lourd secret et Jane, qui finit par apprendre la vérité, et s'enfuit.
Ce roman, qui met à mal le stéréotype de la femme victorienne - car ce n'est qu'une fois affranchie de la domination des hommes que l'héroïne pourra pleinement vivre sa vie et son amour - a connu un franc succès dès sa parution. C'est aujourd'hui un incontournable du patrimoine littéraire britannique.
Cinq prisonniers de guerre fuient l'Amérique en ballon et atterrissent sur une île du Pacifique. Ils vont devoir s'organiser en milieu inconnu. L'équipe se compose d'un ingénieur et son domestique, d'un reporter de guerre, un marin, un adolescent et Top, le chien.
Étrangement nos aventuriers découvrent une caisse remplie d'un nécessaire de survie (armes, munitions, outils...) qui va les aider à s'installer. Au fil du temps certains phénomènes les intriguent, lorsque leurs vies sont menacées par une tempête, la maladie ou une attaque de pirates, une présence invisible et bienveillante semble faire en sorte de les tirer d'affaire.
L'île ne serait peut-être pas aussi déserte qu'ils l'avaient imaginée...
C'est à la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la princesse de Clèves et du duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue. Si La Princesse de Clèves, lors de sa parution en 1678, est le livre le plus immédiatement commenté de son époque, c'est que, sans rompre totalement avec le roman antérieur, il y introduit le souci de vraisemblance et de brièveté qui caractérise alors la nouvelle, et concilie de manière neuve narration et psychologie.
Le roman fait parti du programmes des examens et concours de l'éducation nationale.
Journal, essai autobiographique, éloge de la course à pied, au fil de confidences inédites, Haruki Murakami se dévoile et nous livre une méditation lumineuse sur ce bipède en quête de vérité qu'est l'homme.
Le journal, comme les correspondances ou les confessions, se prête particulièrement à la mise en voix. Pierre Tissot donne un ton juste et sans emphase à ce récit de l'écrivain en formation.
Esmeralda, Quasimodo, Fleur de Lys, Frolo, autant de noms qui résonnent au-delà des siècles. Sans cesse incarnés sous toutes les formes possibles, les personnages de Victor Hugo appartiennent au patrimoine littéraire mondial.
Roman réaliste où l'ambition côtoie la cruauté d'une jeunesse inconsciente. Julien Sorel, fil de charpentier, veut gravir les échelons de la société, pour cela deux carrières s'offrent à lui : le clergé ou le militaire ; c'est finalement par les femmes que Julien parviendra à ses fins.
Ce roman fait partie des Scènes de la vie parisienne dans la section Les Parents pauvres tout comme La Cousine Bette. Pons, musicien sans fortune, bon et naïf, est traité en parent pauvre par sa riche famille, les Camusot de Marville. Mais, le jour où ils découvrent que la collection d'objets d'art qu'il a accumulée est d'une immense valeur, ils le dépouillent et le font mourir. Le mal triomphe en toute beauté.
Réflexion sur le statut de l'art-marchandise dans la société bourgeoise.
David Copperfield ou L'Histoire, les aventures et l'expérience personnelles de David Copperfield le jeune a paru en 1850 sous forme de feuilleton illustré.
Orphelin de père, le jeune garçon rebelle sera séparé de sa sa mère pour l'internat puis envoyé à l'usine et laissé à lui-même mais ses péripéties l'ammènent à faire la rencontre de personnages hauts en couleur et à vivre des aventures pleines de rebondissements. À la fois tragique, humouristique, truffée d'anecdotes et très vivante, l'épopée du héros rencontrera un vif succès dès sa parution. De nombreuses adaptations, cinéma, dessins animés, BD en ont fait une oeuvre à résonnance universelle.
C'est le premier portrait de femme profondément destructrice, rancunière et laide que Balzac ait produit. Apparentée à un animal malfaisant, «ses sourcils épais réunis par un bouquet, sa face longue et simiesque laissent deviner derrière la paysanne des Vosges un caractère de sauvage».
Et c'est bien d'une sauvage qu'il s'agit. La cousine est animée d'une rage et d'une passion impuissante qui gaspille une énergie folle à nuire sans recueillir les fruits de ses intrigues, pourtant patiemment élaborées, telle une araignée tissant sa toile. Ce roman est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de La Comédie humaine.
Paul et Virginie est un roman de Bernardin de Saint-Pierre, écrit en 1787.
Ce texte est aujourd'hui un grand classique réunissant les thèmes de l'amour impossible et de l'ailleurs exotique et sublimé.
Deux femmes se retrouvent par le hasard de la vie à l'île de France, et doivent élever seules leurs enfants. Elles décident qu'ils grandiront ensemble, et ainsi Paul et Virginie sont comme frère et soeur. Mais l'innocence et la pureté des lieux les engagent à l'adolescence vers des sentiments d'une plus grande profondeur.
Face à cette situation, la mère de Virginie envoie sa fille en France pour étudier. Le jour où Virginie doit revenir, Paul l'attend, mais le bateau fait naufrage devant ses yeux.
Sans famille est un roman d'Hector Malot, il a été publié en 1878.
Rémi est un petit garçon trouvé, d'abord hébergé par la mère Barberin, il est ensuite vendu à un saltimbanque, Maître Vitalis. C'est auprès de cet homme bourru que Rémi va parcourir la France et apprendre la vie, n'abandonnant jamais son courage et son optimisme, le petit garçon va grandir à travers ses expériences et ses rencontres.
Jean Valjean, Cosette, les Thénardier, Gavroche, ou encore Javert sont autant de noms qui résonnent au-delà de l'histoire qui les a fait naître. Ces misérables sont décrits à la fois comme des archétypes du genre humain, mais aussi comme les produits d'une société génératrice de pauvreté, d'ignorance et désespoir.
Cosette est le deuxième tome des Misérables. C'est aussi le prénom de l'enfant que Jean Valjean va devoir prendre sous sa protection, à la mort de sa mère Fantine, dont le tragique destin est lié à celui de l'ancien bagnard héroïque.