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Anacharsis
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Thessalonique, janvier 833. Léon le protospathaire (« Premier porte-glaive »), mandaté par l'empereur Théophile, vient enquêter sur les affaires de l'archevêque. La ville, engourdie par le froid, est emplie de rumeurs. Au palais du gouverneur, à l'archevêché ou parmi les plus fortunés, les complots s'insinuent comme les reptiles dans des canalisations. Les couvents, où l'on révère les icônes malgré l'interdiction officielle, sont le refuge de femmes meurtries mais décidées. La cité est hantée par un répugnant « fou de Dieu », qui ne s'exprime qu'à travers les paroles des Psaumes. À peine Léon arrive-t-il qu'il trouve le gouverneur assassiné. La propre femme de celui-ci s'accuse du crime. Mais le protospathaire n'y croit pas, et se met en devoir de rétablir la justice.
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Empire byzantin, mai 832. Envoyé en ambassade auprès du calife al-Mamun de Bagdad par l'empereur Théophile pour négocier la paix, le Premier secrétaire impérial Léon arrive à la ville frontalière de Césarée, en Cappadoce, dernière étape avant d'entrer en territoire musulman.
Paisible en surface, la ville est en réalité un chaudron en ébullition. Des silhouettes furtives se glissent le long des ruelles obscures du quartier arabe ; les rumeurs d'une guerre proche commencent à circuler ; le stratège, commandant militaire de la ville, n'est plus que l'ombre de lui-même, et non loin des ruines de la vieille ville on ourdit des complots pour assouvir les désirs lubriques de certains. Et qui sont ces moines patibulaires venus réclamer justice ? Lorsque le corps atrocement mutilé de la fille de treize ans du juge de la cité est découvert hors des murs, le commandant, débordé, se voit obligé de demander l'aide de l'ambassadeur.
Jusqu'alors, le Premier secrétaire avait coulé les jours tranquilles de la vie d'un haut fonctionnaire. Célibataire et solitaire, fasciné par les romans d'amour, il s'adonne à la musique sur un luth d'ébène de facture arabe. Désormais, il va devoir entrer dans la danse des masques, enquêter dans les casernes, les tavernes et les bordels de Césarée ; pour la première fois, il va être amené à résoudre des crimes. Et à se confronter à son propre passé.
Dans ce roman historique en forme d'intrigue policière, Panagiotis Agapitos nous fait pénétrer un univers byzantin tel qu'il n'avait jamais été dépeint, sur ses marges et dans ses basfonds, grouillant de vie dans le monde interlope ou s'entremêlent de surprenante manière les traditions de Byzance et de l'Islam. Un roman oriental d'un autre genre.
Un épilogue et un glossaire à la fin du livre éclairent le lecteur sur les aspects historiques, sociaux et culturels de cette enquête.
Les enquêtes de Léon, après Le Luth d'ébène, premier roman de Panagiotis Agapitos, se poursuivent dans deux autres romans, L'OEil de cuivre et La Méduse d'émail, tous deux publiés en grec aux éditions Agra.
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"Ongaro a un talent inné pour créer des trames tordues et diaboliques, pour jouer avec tous les lieux communs déterminants du roman et du cinéma populaire. Le lecteur a limpression de faire un bond en arrière et de revenir à lépoque du Faucon maltais, interprété par un Bogart au sommet de son charisme nicotinique, chapeau de feutre compris.
Ongaro plaisante et samuse en allant chercher ses personnages dans le Brésil des années 50, où entre exotisme et remake, nous sommes embarqués dans une aventure au rythme enlevé émaillée dallusions limpides aux polars de Hammett et Chandler."
Sergio Pent, La Stampa