Filtrer
Éditeurs
Prix
SEGHERS
-
Le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton.
" Que trouverez-vous dans ce livre ?
98 poèmes minute.
Qu'est-ce qu'un poème minute ?
C'est un poème instantané (comme une photographie ou une soupe), souvent en prose, écrit en un temps compté, entre cinq et sept minutes.
Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience de soi et l'étourdir, afin de laisser libre cours à ce qui traverse l'esprit. C'est une divagation, sans volonté, sans technique ni logique, hors de toute préoccupation esthétique et morale.
Si on ne se laisse pas intimider par cette langue de l'enfance et de l'inconnu, le réel s'offre dans une profondeur nouvelle.
La vitalité du geste délivre une vérité.
Un poème minute est toujours vrai. D'une vérité, peut-être, qu'on ne voudrait pas connaître. D'une vérité qui nous rend - comme toutes les vérités, au fond - vulnérables. " Entre poèmes en prose, visions et récits oniriques, les textes réunis ici sont de courtes pièces dont les mots, les émotions ou les pensées seraient les protagonistes, des voyages imaginaires débordant d'inventivité, de mystère, de vivacité, de drôlerie ou de beauté. -
Ne jamais abandonner, ne jamais renoncer à changer le monde, tel est le message de ce nouveau recueil de Maya Angelou.
Quand, en 1990, paraît
Rien ne me fera plier, Maya Angelou est une voix familière du peuple américain : le succès rencontré par les premiers volumes de son autobiographie, la force de sa poésie, l'autorité naturelle qu'elle déploie dans ses prises de parole et à l'université lui confèrent une aura grandissante auprès du public.
Après
Et pourtant je m'élève, lumineux recueil qui célèbre la puissance du féminin, l'ancienne activiste se fait ici passeuse de mémoire afin d'encourager la jeune génération à poursuivre le combat. Les poèmes, tantôt doux-amers et intimes, tantôt drôles et féroces, toujours empreints d'une infinie sagesse, témoignent de son don unique pour exprimer la fierté et la douleur d'être noire, pour dire cette lutte sans merci qui mène à la liberté.
" Maya Angelou a connu tous les malheurs susceptibles de se dresser sur le trajet d'une femme, mais a su rester invaincue. Dans un monde travaillé par des archaïsmes identitaires et des volontés dominatrices à peine dissimulées, elle nous enjoint de ne pas vaciller. "
Extrait de la préface de Léonora Miano
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui -
Une poésie d'une grande richesse, d'une beauté et d'une vérité saisissantes.
" Sous l'orage
Il y a notre amour
Noir comme la nuit qui nous oublie
Tu poses l'étoile dans ma bouche pour me nourrir
J'entends l'oiseau et le naufrage
En même temps
L'oiseau et le naufrage
Et nous restons là
Traversés par l'univers à grand fracas "
Redonner leur pouvoir aux mots, accueillir le silence, les contradictions, l'inconnu, l'ouvert. Pour Clara Ysé, la poésie est du côté de la musique, une alliance pour traverser la nuit. -
La chanson du mal-aimé ; Vitam impendere amori
Guillaume Apollinaire
- Seghers
- 28 Mai 2025
- 9782232148347
La Chanson du mal-aimé est l'une des pièces maîtresses du recueil Alcools : 300 vers d'une rêverie sentimentale, peuplée de figures mythologiques et historiques, un sommet de la poésie amoureuse d'Apollinaire, suivi de Vitam impendere amori - en français : " Consacrer sa vie à l'amour "
Depuis la relance des éditions Seghers en 2021, la production s'enracine dans l'histoire de la maison : pour les champs éditoriaux (poésie, littérature, arts, musique, beaux livres), tout comme pour le soin apporté au livre objet (couleurs, formats, matières, typo : une DA qui réinvente en s'en inspirant les codes graphiques de la maison).
Pour mettre la poésie à la portée du plus grand nombre, outre la collection " Poètes d'aujourd'hui ", la publication de recueils et d'anthologies, Pierre Seghers, toujours novateur, avait créé, dès 1948, une collection destinée à la publication régulière de petits recueils, extraits, longs poèmes ou mini-anthologies du nom de " PS ".
" PS ", comme une signature, comme les initiales du nom Pierre Seghers, comme post-scriptum, comme un abrégé ne retenant que les consonnes du mot P(oé)S(ie)... Quelque chose qu'on ajoute, pour clore, quelque chose de léger, mais qu'il ne faut pas oublier et qui peut dire l'essentiel.
À l'heure où la demande et l'intérêt du public pour la poésie ne cessent de croître, les éditions Seghers redonnent aujourd'hui vie à " PS " : pour permettre à chacun, de s'offrir un texte essentiel à petit prix, dans une présentation attirante, un texte que l'on recherchait ou bien que l'on décide d'offrir ou de s'offrir sur une impulsion, à jeter dans son sac ou ses poches pour un week-end, des vacances, et pour garder bien sûr.
De jolies plaquettes, minces et en hauteur, format 110 x 180, à la couverture colorée, avec rabat, contenant un seul cahier, tenu par une agrafe de couleur. Des titres et des thèmes accrocheurs, des auteurs du monde entier et de tous les temps, des classiques mais aussi des textes contemporains inédits et des auteurs à découvrir. -
PS comme Post scriptum
PS comme Les consonnes du mot P(oé)S(ie)
PS comme Poésie Seghers
L'Âme en fleur est le deuxième livre des
Contemplations, somme poétique majeure de Victor Hugo publiée en 1856 durant son exil, tandis qu'il vit à Guernesey. Incluant les pièces les plus anciennes (datant de 1834) d'une oeuvre conçue comme une autobiographie en vers,
L'Âme en fleur, largement inspiré de sa relation avec Juliette Drouet, est le livre des amours de Victor Hugo. Il y exalte l'ivresse des sens et donne vie à tout le spectre des sentiments romantiques. -
Admirable : L'histoire de la dernière femme ridée sur Terre
Sophie Fontanel
- Seghers
- 28 Septembre 2023
- 9782232147128
Que feriez-vous si vous étiez la dernière femme ridée sur Terre ? Une véritable ode à la vie par Sophie Fontanel.
Dans le conte qu'est Admirable, la Science a éradiqué les rides : plus personne n'en a.
Quelle n'est pas la stupeur de Siméon, jeune pianiste, lorsqu'il tombe nez à nez avec Admira, sur une route isolée du Péloponnèse, en Grèce... Admira est enjouée, mais toute striée par les signes de l'âge. Le jeune homme vient de découvrir la dernière femme ridée sur Terre.
Qui est-elle ? Et comment a-t-elle pu échapper au rajeunissement général ? Un voyage commence qui, de rencontre en rencontre, va mener Admira jusqu'au théâtre antique d'Épidaure. Pour imposer son irréductible foi en l'être humain.
*** J'ai regardé venir mes rides, écouté toutes les sornettes. Et aussi, les vérités. J'ai croisé les peurs de chacun, de chacune, compris l'urgente nécessité, au lieu de combler les rides, de combler en nous des lacunes, des monstres qu'on se fait de tout, d'une peur pas facile à résoudre mais passionnante à amadouer. J'ai regardé les filtres jugés utiles sur un visage de vingt ans. Observé des personnes condamnées à lutter pour ressembler à une image du passé. Établi la folie du monde. Et je n'ai pas fait un pamphlet, pas un essai : j'ai fait un conte. J'ai revu The Big Lebowski et je l'ai doté d'une soeur. J'ai revu Zorba le Grec et j'ai savouré son bonheur. D'une graine de gaité, j'ai fait pousser une héroïne. Et puis j'ai vu un grand amour et j'en ai tapissé le livre. Bienvenue à vous dans le coeur de La dernière femme ridée sur terre.
Sophie Fontanel -
PS comme Post scriptum
PS comme Les consonnes du mot P(oé)S(ie)
PS comme Poésie Segher
Publiés en 1965 en appendice au
Voyage de Hollande (1964), " Du peu de mots d'aimer " et " La Messe d'Elsa " viennent parachever le cycle poétique consacré à Elsa Triolet, femme, muse, écrivaine et soutien indéfectible d'Aragon.
D'un lyrisme fou, désespéré, ces vers aux accents liturgiques crient le besoin et la souffrance absolus d'aimer. -
PS comme Post scriptum
PS comme Les consonnes du mot P(oé)S(ie)
PS comme Poésie Seghers
Publié aux éditions Ides et Calendes en novembre 1945, réédité chez Seghers en 1966,
Une longue réflexion amoureuse réunit des poèmes écrits par Paul Eluard de 1932 à 1944 et parus dans différents recueils. L'ensemble raconte l'amour durable, clair et souriant d'un couple emporté dans la nuit de l'Histoire.
Engagé dans des activités de Résistance, dissimulé dans un asile d'aliénés à Saint-Alban, Paul y célèbre Nusch, sa compagne et sa muse, son alliée, son refuge, sa raison de vivre et de combattre. -
Esprit de résistance - L'Année poétique : 118 poètes d'aujourd'hui
Collectif
- Seghers
- 30 Janvier 2025
- 9782232148095
L'Année poétique propose un rendez-vous annuel aux passionnés de poésie. Elle redonne vie à une collection des éditions Seghers restée mythique pour tout amateur du genre.
Sous le thème " Esprit de résistance ", cette anthologie réunit 118 auteurs qui ont marqué une année de création poétique dans la francophonie. Des poètes consacrés et de nouvelles voix qui viennent de France, de Belgique, du Luxembourg, du Québec ou de Suisse, ou encore de Guinée, d'Haïti, du Liban, du Maroc, de Roumanie ou de Djibouti, pour ceux qui ont
choisi d'écrire en français.
Elle présente ainsi un large panorama de l'actualité poétique avec une foison de textes inédits, étonnants par leur diversité de ton et de forme. Tous résistent aux convenances et aux discours dominants, à l'impérialisme du sens, à une ère de cynisme et de médiocrité sublimée, pour s'insurger contre l'état du monde. Puisque la poésie, " substance de vie " et lieu de remise en jeu permanente de la langue, est stratégie de résistance en soi.
Anthologie réunie et présentée par Jean-Yves Reuzeau -
Poèmes, fac-similés, photographies, contributions : un ouvrage multiple pour revivre l'expérience du cabinet poétique d'Arthur Teboul.
" J'ai longtemps rêvé l'existence, au coeur de nos villes et de nos vies, d'un endroit protégé de la clameur du monde, du bruit et de la fureur, où l'on pourrait faire halte un instant. Un endroit au coin de la rue où nous attendrait, derrière son bureau, un poète. On passerait sa porte pour s'asseoir un moment face à lui, le temps qu'il nous écrive un poème. Nul n'aurait besoin de parler, notre seule présence suffirait. On irait là-bas comme on va chez le fleuriste, le coiffeur ou le cordonnier, entre midi et deux ou après le travail. Dans les grandes et les petites occasions. "
Le rêve a pris forme. Le 12 mars 2023, au 127, rue de Turenne, à Paris, Arthur Teboul a ouvert un cabinet de poèmes minute, le Déversoir. Pendant une semaine, du matin au soir, il y a accueilli près de 250 visiteurs. Pour chacun d'entre eux, il a écrit un poème, exerçant ce nouveau métier de déverseur, lui donnant sa toute première adresse. L'ensemble de ces poèmes compose la majeure partie de cet ouvrage. Arthur Teboul y poursuit son exploration de l'écriture automatique, mais, cette fois, en présence d'autrui. C'est une des raisons pour lesquelles
L'Adresse, qui donne aussi la parole à ceux qui sont venus au Déversoir, invite à vivre la poésie comme une expérience collective.
" Tant qu'une chose en laquelle vous croyez n'existe pas, tout vous pousse à l'abandonner au néant. Une fois qu'elle a vu le jour ? Rien ne peut lui résister. "
Parce que la poésie manque dans notre vie quotidienne, Arthur Teboul a inventé un métier : déverseur. Et son cadre : le Déversoir. Quatre murs, une adresse postale, une plaque en étain devant l'entrée, un bureau, deux chaises, des feuilles, un stylo. Et des rendez-vous. Chaque consultation, d'une quinzaine de minutes, a donné lieu à l'écriture d'un poème. Après une semaine et 236 rencontres, une évidence s'est imposée : un tel métier et un tel endroit méritaient d'exister. De ces 236 rencontres sont nés les 236 poèmes minute réunis ici. Aux visiteurs, quelques mois plus tard, Arthur Teboul a envoyé un message accompagné de vingt-et-une questions.
Les réponses se trouvent dans la dernière partie de ce livre. Une voix collective s'y élève qui atteste que ce besoin de poésie est partagé. Une voix qui confirme que quelque chose s'est passé et veut se poursuivre. Décrire cet échange, vous ouvrir la porte du Déversoir et vous y faire entrer, c'est l'enjeu de ce livre. -
Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. James Baldwin Maya Angelou est aujourd'hui unanimement célébrée pour ses romans autobiographiques, dont le célèbre Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Activiste et écrivaine, militante des droits civiques, elle fut aussi une poète de talent, publiant avec succès des recueils tout au long de sa vie.
Et pourtant je m'élève, son troisième volume, paru en 1978 aux États-Unis, la révèle dans sa pleine maturité poétique, mêlant, dans une langue puissante, nourrie de blues et de negro spirituals, des motifs intimes et des thèmes politiques. Car Maya Angelou ne s'exprime jamais en son seul nom, même lorsqu'elle raconte l'amour, l'espoir ou la douleur. À travers sa voix, c'est toute la force, la fierté et l'esprit indomptable de la communauté africaine-américaine qui s'expriment, mais aussi la détermination des femmes à s'élever malgré l'adversité.
Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. James Baldwin Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui -
À l'occasion des 100 ans du Prophète de Khalil Gibran, oeuvre cultissime traduite dans le monde entier, Zeina Abirached publie chez Seghers une version entièrement dessinée du texte intégral.
Publié chez Knopf à New York en 1923 puis traduit en quarante langue, Le Prophète de Khalil Gibran est universel et intemporel. Ce conte philosophique puise dans les enseignements spirituels des trois cultes monothéistes, des grandes religions de l'Inde mais aussi aux sources d'oeuvres révolutionnaires, tels les écrits de William Blake, de Nietzsche et de Jung. Depuis 100 ans, Le Prophète offre à tous ses lecteurs, dans le monde entier, une inépuisable sagesse poétique.
Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée du chef-d'oeuvre de Gibran. Dans une chorégraphie d'ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants de la cité d'Orphalèse réunis dans le soleil couchant pour questionner le jeune Almustafa sur les grandes orientations de la vie humaine : après avoir livré son message, " l'élu et le bien-aimé " embarquera sur le navire qui doit le ramener sur son île natale. Enfant du Liban et de l'exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n'ont pas fini de nous surprendre.
" C'est en lisant Le Prophète un crayon à la main et un carnet à dessin sur les genoux que je l'ai enfin rencontré... " Zeina Abirached " Le trait inimitable de Zeina Abirached offre un écrin de rêve à la sagesse poétique de Gibran. " Amin Maalouf -
50 ans après le chef-d'oeuvre de Truffaut, Laura El Makki nous raconte la véritable histoire d'Adèle H, avant sa folle errance outre-Atlandique. Sa source ? Le double journal tenu par Adèle, 22 ans, durant deux décennies sur l'île de Guernesey.
En décembre 1851, Victor Hugo, écrivain à la renommée déjà mondiale, pair de France, académicien et député, est déclaré ennemi public numéro un par Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Hugo choisit de fuir la France, précipitant sa famille dans l'inconnu et dans la précarité : les Hugo ont vendu tout ce qu'ils avaient avant de partir et sont arrivés sur les îles anglo-normandes avec quelques valises. L'exil devait être provisoire, il va durer vingt ans. Pour occuper la famille et ne pas dépérir, Hugo organise les journées de chacun : il s'initie à la photographie avec ses fils Charles et François-Victor qui entament des travaux d'écriture ; Mme Hugo débute une biographie de son mari ; Adèle, qui pratique assidûment le piano, est chargée d'écrire la chronique de leur quotidien. À Paris déjà, elle avait commencé à tenir son propre journal. Elle le poursuit donc, mais au nom des siens.
Ce sera le " Journal de l'Exil ", un document scrupuleusement rédigé par Adèle et relu, amendé et corrigé par tous les membres de la famille. Adèle attend avec impatience et anxiété les retours de son père ou de ses frères, elle craint parfois de se faire " gronder " pour avoir oublié un mot ou une phrase prononcés. Elle réfléchit beaucoup au style et veut suivre les conseils donnés par son père. Dans les marges, elle note des impératifs formels : éviter la lourdeur, choisir les détails. Parfois, en pleine nuit, son père frappe à la porte de sa chambre et pour lui donner une note à ajouter au journal. Voilà donc Adèle, vingt-deux ans en 1852, en mémorialiste, qui égrène le moindre événement, toutes les banalités d'une vie jadis grandiose et mondaine, et soudain réduite aux rares visites des amis. Scripte docile, elle écrit la parole des autres - des hommes surtout. Rarement la sienne.
Parallèlement à ce journal commun, il y a un journal intime écrit par Adèle à l'abri des regards. Ce journal s'épanouit dans des carnets retrouvés dans la liasse de documents appartenant à la Maison de Victor Hugo, entièrement rédigés dans une langue cryptée, le " charabia ", pour préserver l'espace de liberté si difficilement acquis. Il accueille une voix tout à fait différente, pleine d'humour, de désirs et d'excès. Une voix qui, au fur et à mesure des années, passe de l'excitation au désespoir. Adèle dit son envie de liberté et crie son étouffement. Elle s'interroge notamment sur sa relation avec son fiancé, Auguste Vacquerie, frère du mari de Léopoldine, l'autre fille morte noyée en 1843. Pour Adèle, c'est un amour d'adolescence. Pour Victor Hugo, c'est le gendre idéal. Il encourage sa fille à l'épouser car " c'est le rôle d'une femme ". Mais Adèle refuse : elle veut plaire et s'amuser. Dans ses carnets, elle raconte ses flirts avec le voisin John Rose ou avec le lieutenant anglais Albert Pinson, qui va bouleverser sa vie. -
Un recueil méconnu, une pépite d'Aragon issue du fonds Seghers
Rassemblant des poèmes écrits entre 1948 et 1954,
Mes caravanes raconte l'immédiat après-guerre d'Aragon. Éclairé par l'utopie communiste à l'Est, hanté par la nuit qui s'est dissipée en mai, saisi par la peur concrète de la destruction atomique, ce recueil reflète une période très politique d'Aragon, devenu un combattant de la paix.
À l'image de Victor Hugo, Aragon se veut un poète ancré dans son temps, levant les forces du peuple de France pour dire aux pouvoirs en place que la guerre n'est pas la solution, pas plus entre les blocs adverses que dans les colonies, en Corée ou au Vietnam. Les poèmes, conçus comme des appels à lire insérés dans la presse, convoquent des faits d'actualité, tels que l'exécution du couple Rosenberg ou la mort de Colette. Ils se fondent sur une recherche formelle novatrice, qui aboutira bientôt à la publication du Roman inachevé.
" Un recueil poétique d'Aragon qui semble presque inédit tant il a été oublié (...) Lire aujourd'hui Mes caravanes et autres poèmes, qui résonne en chants mémoriels chargés d'échos, paraît particulièrement stimulant. "
Extrait de la préface de Dominique Massonnaud -
Mes rêves à louer : un atelier d'écriture animé par un Nobel !
1987, Cuba. Gabriel García Márquez, Prix Nobel de littérature, anime un atelier d'écriture à l'École internationale de cinéma et de télévision pour former les auteurs hispanophones de demain. Après une première session (
L'Atelier d'écriture : comment raconter une histoire, Seghers, 2024), il a rassemblé une nouvelle équipe pour travailler à un projet collectif reflétant toutes les sensibilités de l'Amérique latine : l'adaptation d'un de ses textes pour le petit écran.
Mes rêves à louer raconte ainsi l'histoire d'Alma, une femme venue proposer ses services de rêveuse professionnelle à une famille dont, au fil des épisodes, elle éliminera un à un chacun des membres. Sous l'oeil amusé de Gabo, les participants libèrent leur imagination, confrontent leurs idées, jusqu'à produire un séquencier, un scénario et l'épisode final.
" On plonge dans l'arrière-cour, la salle des machines, on découpe, on sectionne, on bricole. C'est infiniment précieux. À tous les apprentis écrivains et scénaristes, à tous les guetteurs de mystère, ceci s'apparente à une quête du trésor : de quoi les récits sont-ils faits, que disent-ils de nous, comment les construire et les déchiffrer ? "
Extrait de la préface de Pierre Ducrozet
Traduit de l'espagnol par Bernard Cohen -
Exposée dans le monde entier et révérée comme une authentique pionnière, encore méconnue en France : voici Suzanne Valadon, artiste peintre célébrée de son vivant et que l'histoire de l'art a trop longtemps éclipsée.
Rien ne prédisposait la Valadon à une vie d'artiste. Née de père inconnu, la petite Marie-Clémentine trace ses premiers dessins au charbon sur les trottoirs de Montmartre, dans les ruines fumantes de la Commune. Jeune fille, elle se fait appeler Maria et devient modèle pour les grands noms de son temps - Toulouse-Lautrec et Renoir la peignent, Erik Satie en tombe fou amoureux. Mais Maria n'a pas vocation à demeurer une muse : durant ses heures de pose, elle observe ceux qui la peignent et perfectionne sa technique sur son temps libre. Pour elle, peindre n'est pas qu'une affaire de passion, c'est une question de survie quand, dans le Paris de la Belle Époque, les femmes de son rang meurent à la tâche...
Dans ce roman graphique, et au travers d'un documentaire pour Arte, Flore Mongin et Coline Naujalis retracent l'itinéraire hors norme d'une artiste d'une incroyable modernité, dont la vie apparaît comme une succession de frasques romanesques, de rencontres et de coups du sort. S'y révèle une Suzanne Valadon affranchie des conventions ou de la peur du scandale, ne vivant que par et pour son art, déterminée à ce que sa condition féminine et même maternelle n'entrave pas sa vocation de créatrice absolue. -
Après Paris, voici New York, une anthologie des meilleurs poèmes de E. E. Cummings consacrés à la Grande Pomme.
C'est en 1917, à vingt ans, que Cummings découvre New York : la cité l'enthousiasme par sa vitalité et l'audace de ses gratte-ciel. Après un séjour à Paris, il s'installe en 1923 à Patchin Place, une impasse de Greenwich Village qu'il ne quittera plus.
De sa fenêtre, le poète observe et interprète ce qui l'entoure. S'intéressant aux individus plus qu'aux curiosités pour touristes, il brosse le portrait des clochards, marchands ambulants ou danseurs de rue, toujours en quête de la magie du quotidien, de l'originalité sous la banalité. S'il se méfie du cinéma, il apprécie les virées au zoo, au cirque, au music-hall et, à partir des années 1930, dans les boîtes de strip-tease. À ses yeux, le public est le spectacle, et la poésie doit, dans sa virtuosité, en restituer le mouvement.
Comme sa ville composite, Cummings est en avance sur son temps. Il ne croit pas à la démocratie dans un pays encore ségrégationniste, non plus qu'au progrès technique. Mais son constant pacifisme, sa défense du vivant sous toutes ses formes, recoupent des préoccupations très actuelles. " (J. D.)
Traduit de l'anglais et présenté par Jacques Demarcq -
Née à Milan, adoubée par Eugenio Montale et Pier Paolo Pasolini, aimée de tout un peuple, Alda Merini est considérée dans son pays comme l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande poétesse italienne du XXe siècle. Elle demeure largement méconnue des lecteurs français
Souffrant de troubles de santé mentale, Alda Merini a vécu dans une certaine misère, loin de l'aristocratie culturelle. Les poèmes, lettres, récits et auto-interviews que rassemble ce volume nous font découvrir une personnalité et un talent hors du commun. Habitée par l'abîme mais aussi par l'amour, la foi, la joie d'une langue qui la possède tout entière, Merini écrit une poésie de visions et de fulgurances, nourrie par une folie qui apparaît à la fois comme un fardeau et comme un sacerdoce.
" L'air, le feu et la terre : trois éléments à l'origine d'une poésie de haute altitude, dans laquelle la parole a une vocation salvatrice, les poèmes apparaissant comme des antidotes à la violence du monde, à la corruption du langage et aux aliénations en tout genre. C'est pourquoi il est si urgent de lire aujourd'hui Alda Merini. "
Extrait de la préface de Gabriel Dufay
Traduit par Alessandra Domenici et Gabriel Dufay -
Cinéma, littérature et poésie ... Sophie Marceau est publiée chez Seghers !
Les treize histoires et sept poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre (plateaux de cinéma, jardins d'enfance, hôtels de luxe ou terrains vagues), les héroïnes (filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grands-mères) incarnent chacune à leur manière le sort d'être femme, qu'il s'exprime par un corps, un rôle, un héritage.
Au fil des récits, des fables, des fragments de vie, des poésies, il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine... Les mots s'insinuent comme il faut pour toucher ce qu'il y a à toucher, et dire ce qu'il y a à en dire. Avec finesse et intensité. Et c'est un plaisir de plonger dans ces textes - débordants d'imagination, de fantaisie, basculant souvent de l'observation la plus juste à une imprévisible drôlerie. -
Oeuvres poétiques complètes : A l'orée du pays fertile
Jacques Lacarrière
- Seghers
- 6 Mars 2025
- 9782232148231
À l'occasion du centenaire de sa naissance, les Oeuvres poétiques complètes de Jacques Lacarrière paraissent dans une édition revue et augmentée.
Renommé pour ses essais et ses récits de voyage, Jacques Lacarrière est aussi l'auteur d'une importante oeuvre poétique née de la confrontation avec le surréalisme d'André Breton, le lyrisme d'Aimé Césaire et les grands auteurs de la Grèce antique.
Cette anthologie, qu'il a lui-même composée et commentée, rassemble toutes les étapes d'un parcours poétique nourri de traversées, de rencontres, habité par les figures mythologiques et où la contemplation des paysages et l'observation de la nature le disputent aux récits sur la mort d'Empédocle ou l'enfance d'Icare.
" Jacques Lacarrière ne cessa de "butiner dans le champ des poèmes'. Poèmes écrits sur une table de Patmos, une terrasse d'Hydra, en mer Égée, entre Ios et Siphnos, comme l'indiquent les manuscrits, ou encore au sommet d'un belvédère turc. Et bien sûr dans son amer de Sacy, " hune " de la maison où son grand-oncle menuisier entreposait le bois [et d'où il] contemplait les toits du village bourguignon étagés dans le ciel. Quels que soient l'ouvrage et l'empreinte du lieu, son écriture rencontre la poésie, l'un des trois bords du triangle absolu de sa vie, avec l'amour et le voyage. "
Extrait de la préface de Valérie Marin La Meslée -
-
Une amoureuse de la mode arpente le musée du Louvre et décrit...
" Chacun visite le plus célèbre musée du monde à travers qui il est. Je suis critique de mode. C'est donc en critique de mode que j'ai entamé une longue déambulation au Louvre, dont je connais désormais, sinon tous les recoins, du moins tous les ourlets, toutes les ceintures, toutes les passementeries, tous les volants des manches... "
Parcourir le Louvre comme si le musée était le théâtre d'un défilé de mode, envisager cinq mille ans d'histoire de l'art -; des statuettes du département des Antiquités orientales à Delacroix, en passant par Vinci, Goya, Rembrandt et tous les plus grands maîtres -; sous le
prisme de sa passion pour le vêtement, tel est le pari réjouissant de Sophie Fontanel. Un périple bien moins futile qu'il n'y paraît. -
" Que les merveilles, d'une manière ou d'une autre, soient à nous tous, c'est cela qui n'a pas de prix. "
En ce mois de juillet 2024, combien sommes-nous à avoir été touchés par cette grande Boule, la vasque abritant la flamme olympique ?
Des millions...
Qu'on l'ait vue de près ou loin, de ses propres yeux ou sur un écran, nous avons tous ressenti la même chose : la contemplation de cette boule a répondu à un profond besoin d'élévation.
Par un beau soir d'été, Sophie Fontanel la découvre avec stupeur sous ses fenêtres. Dès lors, elle va pour nous - et avec nous - couver cet astre. Allant à la rencontre de la foule en bas de chez elle jusqu'à l'homme qui a imaginé la vasque, mue par cette soif d'absolu que cette vision de beauté a déclenchée, elle cherche par quel miracle une telle chose a pu nous arriver.
Préface de Mathieu Lehanneur -
Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait « Marion », les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ça ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : « trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ». Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.