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L'homme sans qualités Tome 1
Robert Musil
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 24 Septembre 2004
- 9782020357869
L'Homme sans qualités est le fruit d'une entreprise qui s'étend sur plus de vingt ans. Les premières ébauches de l'oeuvre dans laquelle Musil investira toute son énergie à partir des années 30, datent des années 20. Cette entreprise s'arrêtera en 1942, avec sa mort brutale, à l'âge de 62 ans.
Seules les deux premières parties du roman ont été alors publiées, la partie posthume le sera ultérieurement, avec des fortunes diverses.
Dans ce roman, construit autour de deux intrigues - la condamnation à mort de Christian Moosbrugger, un criminel dont l'histoire déchaîne les passions, et la préparation du jubilé de l'Empereur François-Joseph - Musil a composé le tableau d'une époque dont Vienne a été le théâtre, voire le laboratoire.
Les personnages musiliens participent à une expérience qu'ils vivent sur un mode tantôt héroïque, tantôt dérisoire, parfois inquiétant. Ulrich, le personnage principal, est le seul qui en interrompe le cours pour en observer les potentialités et les effets. Il se met en congé de la vie au prix d'un pari qui le prive de ses qualités, c'est-à-dire des attributs qu'on prête à une personne à commencer par un moi propre -, et qui définissent son identité individuelle et sociale. Ce pari le voue d'abord à l'indifférence Ulrich est l'homme du possible, mais il le conduit aussi à un détachement propice à une expérience dont le sentiment constitue le centre problématique. La rencontre avec sa soeur Agathe, après deux parties essentiellement marquées par une aventure intellectuelle, s'ouvre sur une dimension éthique et esthétique qui figure un autre état, et qui brise l'indifférence. Cette partie du roman - la partie posthume - célèbre les noces de l'intellect et du sentiment.
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Il est peu de pages sur la peinture de cézanne (sur la peinture tout court, peut-être) plus denses et plus justes que cet ensemble de lettres et fragments de lettres adressées par rilke à sa femme, le sculpteur clara westhoff, entre le 3 juin et le 4 novembre 1907, autour de la première rétrospective parisienne du peintre d'aix.
Rien d'étonnant à cela. au moment oú rilke devait faire accepter à clara que chacun d'entre eux menât son combat de son côté, le plus grand exemple de cézanne, encore plus radicalement enfermé dans son travail que rodin, leur maître à tous deux, venait à point légitimer ce choix. plus profondément, en ce moment de sa vie oú le poète commencer à s'affermir, en cette année de 1907 dont l'été lui avait donné nombre de poèmes nouveaux, rilke pouvait voir dans les tableaux de cézanne le modèle le plus admirable de ces " choses d'art " objectives et " miraculeusement absorbées en elles-mêmes " auxquelles il tendait lui-même ; lui, le poète le plus exposé à voir, comme son narcisse, sa substance se diluer stérilement dans l'air.
Ce volume constitue la traduction intégrale de l'édition préparée à insel verlag par h. w. petzet en 1983, à partir de celle réalisée sur le voeu et du vivant de clara rilke en 1952.
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L'homme sans qualités Tome 2
Robert Musil
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 24 Septembre 2004
- 9782020357876
L'Homme sans qualités est le fruit d'une entreprise qui s'étend sur plus de vingt ans. Les premières ébauches de l'oeuvre dans laquelle Musil investira toute son énergie à partir des années 30, datent des années 20. Cette
entreprise s'arrêtera en 1942, avec sa mort brutale, à l'âge de 62 ans.
Seules les deux premières parties du roman ont été alors publiées, la partie posthume le sera ultérieurement, avec des fortunes diverses.
Dans ce roman, construit autour de deux intrigues - la condamnation à mort de Christian Moosbrugger, un criminel dont l'histoire déchaîne les passions, et la préparation du jubilé de l'Empereur François-Joseph - Musil a composé le tableau d'une époque dont Vienne a été le théâtre, voire le laboratoire.
Les personnages musiliens participent à une expérience qu'ils vivent sur un mode tantôt héroïque, tantôt dérisoire, parfois inquiétant. Ulrich, le personnage principal, est le seul qui en interrompe le cours pour en observer les potentialités et les effets. Il se met en congé de la vie au prix d'un pari qui le prive de ses qualités, c'est-à-dire des attributs qu'on prête à une personne à commencer par un moi propre -, et qui définissent son identité individuelle et sociale. Ce pari le voue d'abord à l'indifférence Ulrich est l'homme du
possible, mais il le conduit aussi à un détachement propice à une expérience dont le sentiment constitue le centre problématique. La rencontre avec sa soeur Agathe, après deux parties essentiellement marquées par une aventure intellectuelle, s'ouvre sur une dimension éthique et esthétique qui figure un autre état, et qui brise l'indifférence. Cette partie du roman - la partie posthume - célèbre les noces de l'intellect et du sentiment.
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Job est l'histoire d'un " homme simple ", Mendel Singer, un modeste maître d'école juif qui transmet sa connaissance des Écritures à de jeunes garçons dans un village de Volhynie, province de l'empire des tsars limitrophe de la Galicie austro-hongroise. L'époque : les toutes premières décennies du XXe siècle. Job raconte un destin à la fois singulier et exemplaire : l'histoire de la famille Singer abandonnant l'univers misérable de sa bourgade russe pour émigrer à New York, est celle de l'émigration juive du début du XXe siècle. Ce roman est aussi une variation littéraire sur le mythe biblique de Job : le destin tragique des enfants et de la femme de Mendel Singer met en scène un homme profondément religieux, accablé par son Dieu pour une faute difficile à identifier. À moins que cette faute ne soit l'abandon du plus jeune fils, un enfant épileptique dont viendra finalement le salut.Pourquoi une nouvelle traduction ? Celle publiée en 1965 sous le titre Le Poids de la grâce (Calmann-Lévy, et Livre de Poche), a vieilli du point de vue stylistique : le texte de J. Roth y est gauchi par l'abus de tournures précieuses, de périphrases explicatives et d'inexactitudes. La nouvelle traduction, dont le titre reprend fidèlement celui de l'original allemand publié en 1930, (roman qui a enfin valu à JR la reconnaissance des critiques et des lecteurs), rend justice à la sobriété, au rythme et à la mélodie de l'écriture de l'auteur. Elle traduit avec justesse l'univers des bourgades juives d'Europe centrale et orientale dans un langage accessible au lecteur ignorant des réalités du monde juif de l'Est.
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Au cours de mes lectures, j'ai rencontré, côtoyé, aimé bien des écrivains anglais, célèbres ou non, vivants ou morts. J'ai voulu ressusciter leur présence, l'aura qui les entourait, l'invisible à l'oeil nu : le secret qu'une longue fréquentation et des affinités permettent parfois de pressentir. Avec le temps, en parcourant la lande avec Emily Brontë ou Kathleen Raine, en traversant les squares du quartier londonien de Bloomsbury aux côtés de Virginia Woolf, en rendant visite, dans l'île de Wight, à David Gascoyne ou en riant avec Saki, j'ai tenté de mettre au jour ces relations mystérieuses qui s'établissent entre les êtres, formant comme une communauté d'esprit. Ainsi perçoit-on, au fil des années et des liens noués, qu'une force secrète sous-tend et guide nos diverses aventures : c'est le « fil d'or » dont parlait Kathleen Raine en s'inspirant de William Blake, celui de notre vie.
Au fond, il s'agit ici d'un hymne non seulement à l'Angleterre des profondeurs, mais à l'amitié et à la lecture.
Christine Jordis poursuit son étude très personnelle de la littérature anglaise, après De petits enfers variés (prix Femina de l'essai), Le Paysage et l'Amour, Gens de la Tamise (prix Médicis Essai), Une passion excentrique (prix Valery-Larbaud). Entrée au jury Femina en 1996, elle a été enseignante, responsable des rencontres littéraires du British Council, critique au Monde des Livres, membre du comité de lecture de Gallimard. Son oeuvre compte des récits de voyage en Asie, des portraits de grandes figures de la spiritualité, des écrits intimes ou romanesques. -
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La connaissance de la douleur
Carlo Emilio Gadda
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 1 Mai 1974
- 9782020016094
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La première éducation sentimentale
Gustave Flaubert
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 8 Mars 1999
- 9782020204583
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Des Premiers poèmes (1910-1920) aux quatre chants admirables des Quatre quatuors (1936-1942), l'oeuvre d'Eliot domine la première moitié du siècle : " poésie - comme l'a précisé Pierre Leyris - strictement nécessaire, parcimonieusement sécrétée (à raison d'un poème ou deux par an, certaines années restant muettes) par un destin jalousement économe d'expression lyrique. " Un peu plus d'une centaine de pages. Oui : ce monument qu'est La terre vaine, méditation extrême qui berce, encensant et tranchant en même temps à coups d'oscillations brutales de langue et de pensée ; Mercredi des Cendres, appel en musique du tourment ; et les Poèmes d'Ariel : " L'éveil, les lèvres ouvertes, l'espoir, les nouveaux navires. " Oui, à peine une centaine de pages. Et tout sera dit : un rare ajustement, à l'entreprise humaine, du chant de l'homme et de sa perception du réel - " concert innombrable " et " grande rumeur universelle ". " Brûlant brûlant brûlant brûlant O Seigneur Tu m'arraches O Seigneur Tu arraches Brûlant ".
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Publié pour la première fois en 1929 en Allemagne, Gauche et droite mérite d'être considéré comme l'aboutissement de la première manière romanesque de joseph Roth, qui privilégiait alors l'observation minutieuse de la société allemande et autrichienne contemporaine.
Tout à la fois incisif et foisonnant, le roman fait s'entrecroiser les destins de deux " frères ennemis ", Paul et Theodor Bernheim, qui incarnent chacun une facette de l'Allemagne de Weimar, et celui d'un émigré russe juif, Nikolas Brandeis. Des personnages déstabilisés par l'expérience traumatique de la Grande Guerre, désespérément en quête de repères éthiques, sociaux ou politiques, tiraillés entre inquiétude existentielle et volonté de puissance.
Avec en toile de fond un Berlin effervescent, dominé par le capital, la spéculation, le commerce, l'industrie, la finance, la presse, le cinéma, le cabaret, une métropole qui assiste sans grande émotion à la radicalisation d'un nationalisme xénophobe et à la montée du fascisme. Dix ans après la première publication de Gauche et droite, l'écrivain Hermann Kesten qualifiait encore ce livre de " roman politique berlinois d'une grande actualité, dans la lignée de Stendhal, Maupassant et Heinrich Mann ".
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Peut-on encore courir les demoiselles de moyenne vertu passé un certain âgeoe Il semble bien que oui... à condition d'être riche, et de pouvoir résister aux tentations de la jalousie. A-t-on le droit de festoyer lourdement quand on a depuis longtemps dépassé l'âge de raisonoe Peut-être, si on ne craint ni le tourment des remords, ni les cauchemars qui vous hantent à perpétuité... Et si par malheur la vanité s'en mêle, gare aux jeunes gens mal intentionnés! Trois récits ironiques et tendres, dans lesquels Italo Svevo poursuit son incessante réflexion sur la mature humaine.
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Prose autobiographique Tome 1 ; oeuvres
Marina Tsvétaïéva
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 22 Janvier 2009
- 9782020869775
Marina tsvetaeva (1892-1941) est l'un des plus grands écrivains de langue russe du xxe siècle.
En france, oú pourtant elle a vécu quatorze ans (de 1925 à 1939), et dont elle a pratiqué remarquablement la langue, au point de s'en servir pour écrire certaines de ses oeuvres, elle reste encore mal connue. plusieurs de ses textes ont été traduits, mais le plus souvent dans des éditions isolées et confidentielles. le moment est venu de donner au lecteur français un ensemble ordonné des écrits de tsvetaeva, ses oeuvres restituées dans leur continuité, annotées et présentées dans des traductions nouvelles.
Ce tome est consacré à la prose autobiographique. tsvetaeva se tourne vers de mode d'écriture une fois partie en émigration : elle veut faire vivre le passé et l'ailleurs, ressusciter les morts à travers leur évocation affectueuse et lyrique. les textes, écrits et publiés par fragments, retrouvent ici leur cohérence, accomplissant ainsi le projet créateur de tsvetaeva : produire un récit subjectif des trente premières années de son existence.
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Oeuvres de Marina Tsvetaeva Tome 2 ; récits et essais
Marina Tsvétaïéva
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 3 Novembre 2011
- 9782020869782
ÿþLes récits qui composent la première partie de ce volume s'ancrent dans les difficultés matérielles et morales d'une vie prise dans les tourments de l'histoire, en Russie au lendemain de la Révolution, à Paris où les émigrés russes sont condamnés à l'exil (certains récits - Indices terrestres, Le Chinois, Ta mort et Assurance sur la vie - évoquent la période passée en France). Ils traitent de sujets aussi divers et universels que la nature du sentiment amoureux, la place de l'individu face à l'Histoire, le sentiment maternel, les difficultés du quotidien.Les essais - la seconde partie du volume - sont une somme d'analyses personnelles sur d'autres écrivains, poètes et artistes (Pasternak, Mandelstam, Rilke, Gontcharova) ainsi qu'une puissante réflexion sur l'acte d'écrire (L'Art à la lumière de la conscience).Ce volume révèle encore le style novateur, singulier - fait de laconisme et de densité - d'un des plus grands écrivains russes du XXe siècle.
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Gens de la Tamise ; le roman anglais au XXe siècle
Christine Jordis
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 25 Août 1999
- 9782020347075
Ce livre, composé à partir d'articles, de portraits et entretiens, de rencontres avec des écrivains, vise à dessiner une histoire du roman anglais de ce siècle tel qu'il apparaît à travers vingt ans de traductions. Chemin faisant, des questions ont surgi : quelles oeuvres classiques sont encore publiées en France ? Quels ouvrages délaissés redécouverts ? Et quels auteurs récents sont-ils traduits et appréciés, tandis que d'autres, portés aux nues dans leur pays d'origine, sont négligés dans le nôtre ?
Dans ce livre, écrit avec l'aisance que donnent des affinités et des passions longuement cultivées, tous les horizons se rejoignent : des grands modernes du début du siècle, quand l'Angleterre occupait encore une position centrale, à V. S. Naipaul ou Salman Rushdie aujourd'hui.
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Des accouplements bien réglés
Carlo Emilio Gadda
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 1 Avril 1989
- 9782020105941
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L'Adalgisa ; croquis milanais
Carlo Emilio Gadda
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 1 Octobre 1987
- 9782020097635
L'Adalgisa, la Connaissance de la douleur et l'Affreux Pastis de la rue des Merles sont l'oeuvre proprement romanesque de Gadda. Les deux premiers ont été écrits simultanément - la Connaissance sur le fond d'une image des Préalpes lombardes, tandis que l'Adalgisa explore le monde de la ville. C'est donc, ici, une sorte d'épopée milanaise au premier quart de ce siècle.
Plus que jamais chez Gadda, la satire et la dérision portent la narration : le célèbre dynamisme économique de la métropole du Nord se retourne en portraits de banquiers frauduleux et d'entrepreneurs naïfs en détresse ; les ingénieurs digèrent plus qu'ils n'étudient, ou construisent des ponts qui s'écroulent ; l'aristocratie locale s'incarne dans une vieille harpie à la Goya, la bourgeoisie dans l'obsession de la descendance mâle - et les femmes y sont en proie à une libido difficilement contrôlée en direction de quelques sympathiques marlous qui, eux, préfèrent les servantes venues tout droit de la campagne.
Mais on trouvera aussi bien ici les portraits d'une merveilleuse tendresse et, en particulier, celui d'Adalgisa, qui, après des débuts plus éclatants pour les yeux que pour l'ouïe dans la Traviata, se retrouvera veuve inconsolable époussetant les tombes du cimetière Monumental.
Et puis, encore, comme toujours chez Gadda, des descriptions superbes où le regard réaliste s'élève jusqu'à la création d'un grand peintre.
Traduit de l'italien par Jean-Paul Manganaro.
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Joseph Roth tenait tout particulièrement aux deux essais ici réunis.
Inventaire poétique et lucide d'un univers que l'écrivain savait menacé, celui des bourgades juives d'Europe centrale et orientale, Juifs en errance analyse les raisons de sa lente désagrégation : la pauvreté qui pousse les habitants du shtetl à l'exode, la tentation de l'assimilation, le rêve sioniste. En véritable passeur de culture, le juif assimilé Roth, porte un regard bienveillant sur ces juifs à l'idiome étrange, vêtus de caftans, que l'on croise dans certains quartiers de Vienne, de Berlin ou de Paris.
D'une toute autre nature, et par son sujet et par sa langue, qui semble celle d'un prophète des temps modernes, L'Antéchrist est lui aussi une profession de foi humaniste et une interrogation inquiète sur le devenir de l'Europe. Dans cet étrange réquisitoire contre les phénomènes de l'âge technique, on peut lire l'angoisse profonde d'un intellectuel épris de cosmopolitisme qui voit son monde sombrer dans l'exacerbation des nationalismes et le chaos infernal des dictatures.
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Les colères du capitaine en congé libérable et autres récits
Carlo Emilio Gadda
- Le Seuil
- Le Don Des Langues
- 1 Octobre 1989
- 9782020105958
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