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CLAUDE MOURTHE
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Né à Stratford-upon-Avon, dans le Warwickshire, William Shakespeare (1564-1616) a été reconnu très tôt comme poète, alors même qu'une épidémie de peste empêchait, à Londres, la production de ses premières pièces. Vénus et Adonis (1593) et Le Viol de Lucrèce (1594), deux longs poèmes narratifs, fortement inspirés des Antiques, et tous deux dédiés à son protecteur, le comte de Southampton, ont été publiés par un ami et voisin de Stratford, Richard Field, de même qu'il apportait sa contribution à un ouvrage collectif de Robert Chester avec Les Phoenix et Tourterelle. Cependant, il circulait sous le manteau des oeuvres plus intimes, qualifiées par un contemporain, Francis Meres, de « sugared sonnets », sonnets sucrés, certains à forte connotation érotique et relatant une liaison passionnelle avec ses déclarations d'amour, ses périodes de doute et ses scènes de jalousie. Ils sont, sans ambiguïté possible, hormis ceux inspirés par une mystérieuse dark lady, adressés à un jeune aristocrate d'une grande beauté, sur l'identité duquel les spécialistes se disputent encore, mais dont les moeurs ne font aucun doute, tout en nous renseignant sur celles de l'auteur, et de l'époque en général, à la fin du règne de la grande Elizabeth. Publiés seulement en 1609, avec ou sans l'assentiment de Shakespeare, alors définitivement célèbre après sa série des dark plays (Hamlet, Othello, Le roi Lear, Macbeth), leur dédicataire est cette unique fois un certain W.H., mystérieuses initiales qui ont encore ajouté au renom de ce chef-d'oeuvre poétique que sont les Sonnets.
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Histoires comme ça ; just so stories
Rudyard Kipling
- Folio
- Folio Bilingue
- 10 Février 2011
- 9782070439409
Savez-vous pourquoi le chameau a une bosse ? Pourquoi la fourrure du léopard est tachetée ? Et d'où vient le nom du tatou ? En écrivant les "Histoires comme ça" pour sa fille, Kipling fait revivre les temps immémoriaux où l'humanité n'en était qu'à ses débuts, où les animaux commençaient à peine à être domestiqués, où l'on se fiait aux signes et où l'on employait, parce qu'on les connaissait d'instinct, des formules magiques.
Découvrez ces petits contes des origines magnifiquement illustrés par Kipling pour enchanter petits et grands.
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« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». En une seule phrase, prononcée dit-on par Arnaud-Amaury, abbé de Cîteaux, peu avant le massacre de Béziers, il semble que soit résumée toute l'histoire de la Croisade contre les Albigeois. Elle a duré cependant près d'un demi-siècle, jusqu'au tragique bûcher de Montségur où les deux cents derniers Cathares furent brûlés vifs, retenus derrière une palissade et sous bonne garde.
Qui étaient ces centaines de milliers de personnes, qui avaient osé défier le Pape, son clergé, et l'une des armées les plus puissantes de l'époque, composée de combattants de toutes les nationalités ? C'est ce que nous raconte, en quelques dix mille vers et en occitan, cette Chanson de la Croisade albigeoise, écrite et déclamée dans les cours ou devant le menu peuple du Languedoc, par deux clercs - des poètes - dont l'un au moins, plutôt favorable aux hérétiques, est demeuré parfaitement inconnu. Cela n'a pas empêché cette geste haute en couleurs et en péripéties d'entrer dans la mémoire collective, en célébrant, parfois malgré elle et malgré les innombrables victimes de cette guerre, une des plus brillantes civilisations qu'ait connu, avec ses troubadours et ses cours d'amour, le monde occidental, celle du pays d'oc.